EPs - Mini-CDs : A-B-C-D-E-F-G-H-I-J-K-L-M-N-O-P-Q-R-S-T-U-V-W-X-Y-Z-compil'
LPs - CDs : A-B-C-D-E-F-G-H-I-J-K-L-M-N-O-P-Q-R-S-T-U-V-W-X-Y-Z-compil'
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The
AGGRONAUTS ‘’Reggaexploitation’’ (Liquidator)
L ‘Espagne
semble receler quelques chouette nouveaux groupes en matière de skinhead
reggae, les Aggronauts en font partie ! Cette première salve de quatre
titres dont une reprise nous ramène à la période 1969-1972, avec un reggae
minimaliste et plein d’orgue dans la tradition de tous ces artistes anglais
qui ont fait les grandes heures du reggae pour peau d’tête. Sur fond de soul,
blaxploitation et rude reggae, les Aggronauts passent haut la main l’examen de
la première écoute et rejoignent les Psyco Rude Boys dans le club des
skinbands à surveiller de près pour tous les tondus détendus dans la place. A
noter que la reprise jouée par le groupe n’est pas la même suivant le
support, CD ou vinyle.
CREVURE “R.A.F.” (Autoprod’)
Présentation
sobre et efficace pour ces 6 titres live enregistrés lors d’un concert au
Confort Moderne de Poitiers, et livré sur un CD gravé. On retrouve les trois
titres du 45t. sorti par La Pont’Ach avec Maïté Les Moules, et trois
morceaux que je ne connaissais pas: Peur,
Kiss et Deni Deni, titres rapides, lourds, ou rock’n roll (ou un peu des
trois dans le même morceau, voir...) qui nous dévoilent un peu plus du
potentiel de ces punk rockers pictaves. La voie très grave et éraillée le
fait pas mal (sur Joey you loose),
compensant le son live parfois limite. Vivement la suite!
Greg, 81 rue des Rataudes, 86000 Poitiers - http://crevure.free.fr
CREVURE
/ MAITE LES MOULES
(La Pontach’)
Wouch! La Pontach’ nous avait pas habitué à ce genre de groupes mais je vais pas me plaindre, hein? Alors, les Crevures ouvrent la marche (en rangs serrés, certainement...) avec trois titres qui ne sont pas dans l’ordre annoncé au dos de la pochette, mais ça, c’est pas trop grave. Vous allez peut être rigoler, mais ce groupe me fait penser à l’improbable boeuf entre les Oppressed et Motorhead, avec leur rock-punk assez oi! et les choeurs en sus. Le son est vraiment “cheapos” mais c’est ça qui est bon dans le punk (non?), et encore, c’est en net progrès par rapport à la démo que j’avais écouté, puisque cette fois on entend les paroles, en anglais et en français. Les deux derniers titres (J’irai voir ta mère et Banqueroute) sont à mon avis les meilleurs et sont en tout cas ceux qui me font aimer ce disque. En face B, j’ai découvert Maïté les Moules, qui donnent dans le punk-rock sexuel (si si) avec saxo. C’est peut être un peu plus “conventionnel” mais ça le fait pas mal quand même. Les deux groupes sont de Poitiers et la pochette est de Chester, avec un petit dessin des groupes et du “label-manager” sur fond de Futuroscope (beuark... Pardon).
DOWN
AND AWAY
“Rising up”(Dirty Punk Records)
Très chouette production que ce EP, assurée par un label de chez nous (façon de parler bien sûr) qui ne mégote pas: pochette couleurs zippée (en photo seulement, éh oh, faut pas abuser non plus!!) et insert avec paroles. Au programme, un morceau de l’album pour ouvrir les hostilités, puis trois inédits dans la même veine street-punk hargneux. J’ai bien aimé les paroles de Step right in et Punks Inc., qui poussent à l’action et à la lutte, ce qui change de pas mal de délires bière-foot de certains groupes dit “street-punk”. Bonne surprise que ce groupe, en espérant qu’ils viennent jouer près de chez nous rapidement!
DYNAMO
SKA “The
streets belong to us” (Mad Butcher Records)
Ce groupe allemand délivre un ska rapide avec chant mixte et paroles antifa pour le premier des trois morceaux. Le deuxième titre est plus calme, dans la tradition des Skaos, No Sports ou autres groupes allemands du genre, mais je préfère quand même ce titre, sans doute mon penchant pour les chanteuses... Par contre, les dernier morceau n’est autre qu’une reprise du If the kids..., mais en ska, et franchement, ça ne le fait pas du tout. Ce EP ne révolutionnera pas le genre mais bon, à vous de voir ce que vous faites de vos tunes...
RED
FLAG 77 ”Moving
on top” (Dirty Punk Records)
Attention! Attention! Il s’agit là de ce que j’apellerai LA perle du moment pour tout amateur de punk anglais façon 80’s, et je dois dire que j’ai été vraiment très surpris par ce disque, alors que je m’attendais à un truc genre “Ouais bof, sympa mais on va pas en faire des brouettes non plus...” Et ben paf! Les Red Flag 77 alignent ici quatre tueries punk vraiment bien torchées avec des textes sur la prostitution (Moving on top), les animaux utilisés par les humains (Why do you do it?) ou les soirées au pub où l’on se souvient de ses jeunes années punk (On the line, qui ma rapellé des trucs de Red London ou Cock Sparrer). C’est excellent et ça remet la pêche pour rester punk encore une bonne vingtaine d’année (Bon, après, on verra, hein...).
RUDE
& VISSER
“Red Rum by...” (Grover
Records)
Avis à tous les fans de Mr. Review!! Réjouissez-vous, amis amateurs de ska gonflé de mélodies et limite tristounet niveau chant! Les Rude & Visser, ex-Mr Review, reprennent le flambeau là où l’avait laissé choir Mr Review au moment de son split. les quatre titres de ce mini-CD sont dignes d’un morceau comme Ships that pass in the night, si vous voulez un exemple. Perso, c’est LE skeud de chez Grover qui m’a mis à genoux ces derniers mois (quoi, on a plus le droit d’être excessif maintenant?). Mr Review est mort, vive Rude & Visser!!!
SCRAPY
''Local Pub / Skank’n’roll''(Mad Butcher Records / KOB)
« All
the punks and the skins, hallway rats and fucked up teens keep on drinkin ‘ »,
le refain du morceau Local pub, vous
donnera peut être une idée du style des Scrapy. Ces allemands jouent du
« streetska » pour les kids, punks et skins, et leurs rythmes
soutenus sont renforcés par des chœurs efficaces. Personnlement, je trouve ça
vraiment pas mal fait, mais malheureusement, les deux titres de ce mini-CD sont
déjà présent sur l’album sorti l’an passé. Les fans en feront peut être
tout de même l’acquisition pour le troisième titre, un inédit celui-là :
la reprise de Knowledge, de Operation
Ivy. Avis aux amateurs ou à ceux qui souhaiteraient se faire une idée du style
du groupe avant de choper l’album entier.
STAGE
BOTTLES / SCRAPY “The
riot EP” (Mad Butcher Records)
Les
deux titres de Stage Bottles, Take that et Furious and in
passion ont été réenregistrés pour ce EP, ce qui leur fait gagner pas
mal de pêche, donc c’est bien venu. Pour ceux qui ne connaissent pas (y’en
a?), ça tape dans la oi! avec saxo et chant rauque, mais ça reste tout de même
assez mélodique, tout en étant bien envoyé. Si vous êtes pas fixés avec ça,
je peux pas grand chose de plus pour vous, désolé... Scrapy sont représentés
ici sans leurs cuivres, donc le côté ska en prend un coup. Mais en fait, je
les rouve meilleurs que sur leur album, donc pas besoin de rappeller les
cuivres, les gars! Nan, sérieusement, leurs morceaux sont bien sympas, en
particulier Street politics, dans un
registre oi!-punk bien balancé qui vous rappellera les premiers albums des
Business ou des Cockney Reject, par exemple. La pochette est assez réussie et
fait un peu anarchopunk (à mon avis).
TEENAGE
FRAMES
“Kingsize Session” (Star Time Records)
Ce
skeud, dans sa version CD, nous offre cinq titres de ce groupe américain qui a
déjà sorti un album chez Jump Up!, et qui navigue entre punk et mod-rock. Le
livret est plutôt moche mais la musique bien sympa, avec des petites touches à
la Jam ou à la Who (sur High School et Who’s got the
action en particulier). Mais le titre que je retiens est The
Lemon Drop, superbe morceau de rhythm’n’blues un peu plus énergique que
les hits de la Mowtown ou de Stax (enfin, certains, paske déjà à l’époque,
ils savaient torcher des morceaux hyper-énergiques), mais malheureusement le
chant de ce morceau a dû être enregistré en mono, ce qui fait que si vous
avez une enceinte de morte, comme moi, ben vous ne l’entendrez quasiment
pas.... Le titre Happy Birthday est un peu en-dessous des autres, mais bon, il reste
quatre titres bien classes (moins sur la version vinyle, je crois, qui ne compte
que trois titres) à se procurer chez Red Head Man, bien sûr.
THE
TOASTERS
“Live in Sao Paulo - Brazil” (Grover Records)
Tiens
donc, un EP des Toasters! Quelle idée? Le groupe aurait-il besoin de se
relancer dans la course après la “faillite” de Moon Ska? Voilà en tout cas
les New Yorkais chez Grover (mais leur précédent EP “Dog eat dog” était déjà
sorti sur le même label, en fait) pour un trois titres enregistré au Brésil,
comme le titre du EP l’indique, en 1998 (!?). Qu’en dire: c’est du
Toasters avec ce que ça peut avoir de bon (morceaux enlevés, bien construits
et dansants, surtout la face A avec le hit East Side Beat) et de moins bon (passages ska hyper-rapides comme la
plupart des morceaux des derniers albums du groupe). Je ne vois pas l’utilité
de ce skeud mais si vous êtes fans...
WESTERN
SPECIAL “Of miles and crowds” (Zig Zag Records)
Après leur “Hot jamaican mixture” et le départ de deux de leurs membres, les Western, entre deux dates, ont pris le temps d’enregistrer trois nouveaux titres histoire de mettre à l’épreuve des fans leurs nouvelles compos et formation. Foin d’envolées ragga, ici tout est dédié au ska 60’s, basse ronde et cuivres en avant, rejoints par le chant de Christelle, la saxophoniste, sur See dem drop. Le son est excellent, les nouveaux titres envoûtants, et en bonus, le format CD a permis d’inclure deux live, Arawaks et Western Special, sur lesquels le titre de ce mini-cd prend tout son sens, quand on entend le public participer avec enthousiasme aux morceaux. Voilà un groupe qui, niveau enregistrements, s’améliore au fil de ses productions. Et il parait que ça vaut aussi le coup sur scène! CD dispo contre 6 Euros dans les concerts du groupe.
v/a BARBED
WIRE LOVE - A tribute to Stiff Little Fingers
(Longshot Music / DSS Records)
Enfin
un Tribute aux SLF! Et pas avec n’importe qui en plus, jugez plutôt: Dropkick
Murphy’s, Voice Of A Generation, 59 Times The Pain et Bombshell Rocks!! Les
dropkick attaquent avec Nobody’s hero,
bien carton mais un peu trop linéaire à mon goût, dommage car j’attendais
beaucoup de cette reprise là... Suivent les V.O.A.G. avec l’excellent Alternative
Ulster, repris magistralement et qui arrive bien près du niveau de
l’original. En face B, Les 59 Times nous offrent un Law
& Order de haute volée, pas très étonnant si l’on se souvient de
leur dernier album, et les Bombshell Rocks ferment la marche d’un State
of emergency rapide et tubesque, un brai bonheur. Dommage que ce Tribute
n’est pas pris la forme d’un LP!!
ACTIONS
FALL SHORT
“The nightmare goes on” (Still Holding On Records / Heart On Fire Records)
Deuxième démo pour les A. F. S., et ça tape fort, vite et juste tout au long de ces 8 titres de HC oldschool mâtiné de punk (pour les choeurs et l’esprit!), aux vocaux hurlés dans la grande tradition Econochrist / Yuppicide et aux paroles réfléchies, critiques, en un mot: qui relèvent le niveau par rapport à d’autres groupes dont je tairai le nom (enfin, s’il y en a qui trouvent malin de chanter “X! X! X!, Letter on your fist!”, hein, c’est pas mon problème, après tout...). J’avais vu les Actions Fall Short en concert il y a de celà un an, et ils m’avaient bien claqué. Cette démo vient confirmer la première impression, découvrez-les vite!!! - www.actionsfallshort.fr.st -
THE
ADJUSTERS
“Storm warning: an Adjusters anthology 1996 - 2001” (Grover Records)
Avant
de sortir le nouvel album des Adjusters, près depuis deux ans, Grover nous a
gratifié de cette anthologie qui n’en est en fait pas vraiment une. Au
programme, neuf morceaux de chacun des deux albums du groupe, donc pas de
surprise, de la qualité, puis, partie plus intéressante à mon avis, quelques
morceaux plus rares et même trois inédits! The
Fightback part 2 est le morceau qui devrait le plus ressembler à ce qui
constituera le prochain album. Il s’agit d’un mélange de trip hop, de funk
et de soul, sur lequel les Adjusters partagent la vedette avec Little Big Time:
lyrics et flow endiablés sur une rythmique explosive. Je ne suis pas le fan
ultime du genre, mais ce morceau passe vraiment très très bien. None
but dub est une version dub d’un ancien titre du groupe, quant à Wicked,
dernier inédit, il s’agit d’un instrumental soul bien balancé même si ça
n’est pas le meilleur morceau du groupe, loin s’en faut. au niveau des trucs
un peu rares, vous vous rabattrez sur les plages 10, 11, 13 et 16 du CD, à
savoir Stormwarning, instru ska hésitant
tiré du premier 45t. du groupe, The way
you move, très chouette reprise d’un vieux titre soul paru sur une compil’
et un EP, Town called Malice, énorme
reprise d’un des meilleurs morceaux des Jam, parue sur un Tribute aux Jam
justement, et Rebel Jam, sorti en 45t.
chez Blak Pearl après le deuxième album. Perso, j’ai regretté l’absence
du reggae-latino présent sur la compil’ “Return of American Ska-thic”, et
j’aurai plutôt vu sur cette anthologie les autres morceaux des EPs et 45t. du
groupe, en particulier le premier, mais bon, ç’est pas moi qui décide chez
Grover, hein, alors... Sinon, le livret contient un historique du groupe rédigé
par son chanteur, ainsi que quelques notes sur chacun des titres. De toute façon,
vous ne bouderiez tout de même pas l’une des rares productions d’un des
meilleurs groupes ska-soul actuel?
AGENT
86
“New Wave sucks” (Maloka / Boislève)
Hé! Hé! Pas une nouveauté, celui-là, mais quand c’est bon, autant en parler! Il s’agit de la réédition format CD des disques de ce groupe punk américain sortis en vinyle en France par New Wave (et contrairement à ce que le titre de cette compilation pourrait laisser penser, il n’y a jamais eu aucun problème entre le groupe et New Wave, ce qui est précisé dans le livret). En tout, 33 titres. Mais, me direz-vous, ça fait bien plus que les titres des deux LPs et du EP sortis par New Wave? Et oui, car la bonne surprise, ce sont les 13 morceaux en fin de CD, enregistrés en 1987 pour les deux premiers, et 1984 pour les autres, que, personnelement, je ne connaissais pas. Musicallement, les Agent 86 étaient plus punk que hardcore, simple trio guitare-basse-batterie oblige, mais simplicité ne veux pas forcément dire platitude, ce que ce groupe a démontré, incorporant quelques plans reggae à certains de ses morceaux. Les paroles portaient sur les différents problèmes politiques et sociaux auxquels étaient confrontés les membres du groupes (violences policières, répression des mouvement amérindiens, poltique reaganienne, etc.), et le choix du premier degré, s’il facilitait la compréhension, pouvait aussi alourdir l’ambiance générale des morceaux ou des disques, mais bon, c’était ça, les punks engagés! Le livret avec des notes du guitariste-chanteur et de la bassiste, ainsi que ls paroles, est évidement le plus qui vous fera vous jetter sur ce disque. Non?
AGNOSTIC
FRONT “Dead yuppies” (Epitaph)
Tiens,
depuis leur come back, les Agnostic Front ne sont pas avares de leurs albums,
puisqu’il s’agit du troisième qu’ils sortent sur Epitaph. J’avais bien
accroché sur leur “Riot riot upstart” aux forts accents oi! (sans en faire
des folies non plus, un peu refroidi que j’étais par certaines interviews de
Roger Miret, qui nous balançait dans Rock Sound que la oi! ne venait pas de la
classe ouvrière mais de la classe moyenne!!!!), mais ce “Dead yuppies” est,
à mon avis, un peu en retrait par rapport à leur précédente sortie. Des
morceaux comme I wanna know ou Liberty
passent plutôt bien, alliant rage dans les paroles et le chant, plans NYHC au
niveau musique -étonnant pour ce groupe, hein?-, et production de qualité bien
sûr. Mais malheureusement, le groupe a réintégré dans presque tous les
morceaux des pauvres solos de gratte limite métal, et là, ça me le fait pas
du tout. Quand aux paroles du titre Pedophile,
qui souhaitent la mort aux pédophiles, bon... Ca commence à devenir une
habitude, ce genre de paroles, puisqu’il me semble que le groupe de oi!-core
Discipline a écrit le même genre de conneries... Pas que je défende les pédophiles,
mais je me demande juste si des groupes de hardcore sont les plus à même pour
dire au reste de la société ce qu’il convient de faire des criminels, et
venant de la part de gentils garçons comme les Agnostic Front, ça laisse rêveur.
On commence par pendre les pédophiles et on finira par crucifier les chanteurs
de rock, non? En tout cas, saluons l’humour des Agnostic Front qui ont sorti
un album intitulé “Dead yuppies” à peu près un mois après l’attentat
contre le World Trade Center du 11 septembre 2001. Ah! Ah! Quelle bande de
blagueurs...
LAUREL
AITKEN “Rise
& fall - Personnal selection 1960-1979 -” (Grover Records)
On
dirait bien que Grover est décidé à rééditer l’intégral de Laurel Aitken,
puisque nous en sommes, avec ce CD, au quatrième volume de réédition consacré
au parrain. Il s’agit en fait, sous un nouveau packaging, de la réédition
quasi-identique d’un CD sorti par Unicorn en 1990, intitulé “Rise &
fall / It’s too late. The legendary godfather of ska vol. 1 & 2”. Mais
à ce moment là, la sélection personnelle s’étendait à des morceaux de
1977, 1984 et 1985. Mais comme ça n’était vraiment pas les meilleurs, Grover
a eu la bonne idée de ne pas les faire figurer sur cette réédition (si vous
voulez quand même connaitre leurs titres, il s’agissait de Witchdoctor
from Amsterdam, un inédit de 1977, Blue
beat dance, autre inédit de 1984, et
Let me love you little darling, inédit de 1985). Débarassé de ces
reggae poussifs et peu inspirés (des grosses daubes en fait), cet album
regroupe une floppée de hits dont Skinhead
train, Heile heile ou Jesse
James qui étaient particulièrement prisés par les skins et autres
bootboys anglais à la fin des années 60. Le son est parfois limite, certains
morceaux plus rhythmn’n’blues datent de 1960 ou 1962, les craquements des
vinyles qui ont servi à récupérer ces morceaux s’entendent bien, mais bon,
c’est quasiment d’histoire qu’il s’agit là, donc vous serez indulgents.
Par contre, pourquoi avoir gardé un morceau de 1979 pas terrible, Rastaman
power, et avoir viré Mr. Popcorn,
un skinhead-reggae salace de 1970? Pour nous faire croire que les morceaux ont
été copiés à partir des vinyles d’origine un par un, et non pas passés
d’un CD (celui de Unicorn) à l’autre (celui de Grover)? Allez, on nous la
fera pas, hein...
LAUREL AITKEN “Rudi
got married - The 8ts collection“ (Grover Records)
Allez
hop, v’la le cinquième volume des rééditions des morceaux du parrain du ska
par Grover, avec petite note de livret rédigée par Georges Marshal. On y
trouve des morceaux s’étalant de 1980 à 1996 (sur le CD au moins, puisque 3
morceaux n’apparaissent pas sur la version vinyle -Skinhead
versions 1989 et 1996 et Hitchhike
version 1989-), extraits par exemple du LP “Ringo the Gringo” et du maxi
“Eskapade en France”, ou encore les deux single sortis en 1980 sur I-Spy
Records (Rudi got married et Big fat
man, avec les faces B). Les fans seront ravis, puisque ces skeuds sont
relativement durs à trouver aujourd’hui. Cependant, ces morceaux ne sont pas,
loin s’en faut, ce que Laurel Aitken a enregistré de meilleur: en écoutant
distraitement, on aurait du mal à différencier les morceaux les uns des
autres, quant aux cuivres remplacés par des synthés, ça fait toujours mal au
coeur, non? Je ne peux que vous conseiller les précédentes rééditions de cet
artiste chez Grover, celle-ci étant plus dispensable. A moins d’être
collectionneur, ce qui n’est pas mon cas...
ANTI
NOWHERE LEAGUE
“We
are... the League” (Captain Oi!)
Attention! Retour en 1982 avec cet album qui était resté plus de trois mois dans le top 30 anglais cette année là! Putain, c’te vieille touche de hard rockers qu’ils avaient, les Anti Nowhere!!! Je crois que je ne les avais jamais vu en photo, mais ça vaut le coup d’oeil! Ceci dit, leur punk-rock teinté hard (justement, mais pas assez pour m’effrayer, quand même) passe encore pas mal en 2002, et certains groupes d’aujourd’hui (putain, j’cause bien moi...) feraient bien de s’écouter cet album pour en prendre de la graine. Voix haineuse, batterie qu’on sent un poil limite parfois, mais c’était ça le punk, et oui!!! Allez, moi j’y retourne, surtout qu’en fin de CD, il y a 7 bonus tracks dont For you, que m’avaient fait connaitre et aimer (que dis-je, je connais encore les paroles par coeur!) les Parabellum (face B du 45t Osmoze 99).
The
ARGIES « Great combat performances » (Mad Butcher Records / KOB)
Les Argies sont un vieux groupe punk argentin et cette compilation va vous permettre de découvrir leurs morceaux, qui n’ont rien à envier à ceux des meilleurs groupes du genre, européens ou américains. Musicalement, la base est plutôt punk-rock à l’anglaise avec de chouettes mélodies –voir la reprise du Police on my back de Eddy Grant, popularisée par les Clash sur « Sandinista »- agrémentée de paroles en espagnol qui donnent un air de Kortatu du début à ce disque. Les titres ska et reggae (bien maîtrisés) accentuent cette impression, et en 15 titres (enregistrés de 1996 à 2001 plus un inédit), les Argies m’ont donné envie de découvrir leur discographie en entier. Pour l’instant, cette compilation est sous licence chez Mad Butcher et KOB, suite au passage du groupe en Europe en 2001. Espérons qu’on pourra bientôt trouver facilement les albums des Argies.
ATTENTAT SONORE
“Social headache” (Maloka / Rural / Guerilla Vinyle)
Oh!
Oh! Voici le premier 10” d’un des plus vieux groupes français (15 ans
d’existence, des K7s, participations à des compils et deux EPs, l’un avec
Scraps et l’autres avec Negative IQ) et c’est, à mon avis, une réussite.
Outre le format, qui rend toujours pas mal, les 8 titres ici présent sont
solides et bien envoyés, dans un style punk-hardcore avec un soupçon de oi!
dans la voix masculine et les choeurs, et une voix féminine qui donne des
allures de vieux tubes punk-rock anglais à certains morceaux. Beaucoup
d’influences bien digérées, donc, et des paroles qui sortent de
l’ordinaire punk: sur la secte des mormons, sur la ville de Limoges (ils sont
de là-bas), sur le travail et ses “à-côtés”, ou sur les crétins qui
peuplent la scène punk. Une reprise de The Partisans couronne le tout, la
classe, en somme... Une version CD avec quelques titres en plus serait en préparation,
donc matez les distros dans les prochains moi si ça vous intéresse!
BRAIN
DAMAGE
« Breaking the broadcasting » (Capsule Records)
Deuxième
CD pour ce groupe des environs de Nice, qui tape dans un punk-rock mélodique et
un brin minimaliste, avec des morceaux courts à la Ramones et un chant plus
west-coast (genre t’vois, quoi), influences Bad religion et NoFX obligent.
C’est bien foutu et entrainant, ca fait taper du pied et reprendre le refrain ;
en clair : enthousiasmant. Le chant en anglais colle bien aux compos et on
se prend à regretter qu’il n’y ait que huit titres. J’évite de vous
parler du layout du CD qui n’ait par contre pas joli du tout, mais bon… Ah
zut, j’en ai parlé, là ?
CARLOS
CREW “Sucked
to the bones”
Je
vous sens déjà tout intrigués en lisant le nom de Carlos Crew dans cette
rubrique chronique. Certains pensent même “Nan, il va pas chroniquer un
disque qu’il a sorti sur Lean On Me! Records, quand même!”... Qu’ils se
rassurent, car malheureusement ce disque des Carlos Crew n’a pas été pressé,
pour cause de split du groupe durant l’été dernier. La sortie du disque est
donc tombée à l’eau, mais dernièrement, et pour mon plus grand bonheur, les
13 morceaux qui devaient figurer sur le CD ont été mis à disposition de tous,
et gratuitement, sur le site internet du groupe, au format MP3. Voilà une
vraiment très bonne idée qui va permettre, je l’espère, à ces excellents
morceaux de hardcore de circuler quand même! J’étais très déçu que ce
skeud ne se soit pas fait mais désormais tout va mieux. Si vous avez accès à
internet et que vous possédez un graveur de CD, jetez vous sur ces 13 titres
qui déchirent leur race (hum...)! Sérieux, c’est terrible! Il n’y en a que
pour 23 minutes et des brouettes, mais 23 minutes intenses et brulantes, qui
commencent avec l’énorme basse de Kiss
puis prennent de l’ampleur avec la guitare bien aggressive et les vocaux hurlés
au fil des 12 titres suivant (dont deux titres de la démo réenregistrés: Kick boss away -un hymne!- et 198
fuck). On a droit à deux versions de l’excellent So much, puisque parmi ces 13 titres, trois sont des live,
comprenant d’ailleurs une reprise de Minor Threat, Filler. Franchement, ce disque m’avait claqué quand je l’avais
écouté et je pense que bon nombre d’entre-vous auront eux aussi des frissons
à l’écoute de Right for people, Africa,
Stop laughing ou No god, no
master. Un enregistrement qui fera partie de la légende dans quelques années?
En tout cas, les morceaux et le livret (front et dos) sont dispo sur le site du
groupe: www.carloscrew.radicalzero.net, et pour ceux qui n’ont pas accès à
internet, si vous voulez écouter ces morceaux, envoyez moi une K7 et des
timbres (pour le retour de la K7).
The CHINKEES "Searching for a brighter future" (Asian Man Records)
Après
m'avoir bien déçu dans son interview (cf. LOM! n°3), Mike Park et ses
Chinkees reviennent avec un troisième album à la croisée des deux premiers
("Chinkees are coming" et "Peace through music"), parfaite
alliance entre sons pop et ska-punk rythmé (avec hommage aux précurseurs par
la reprise du Bankshot des Operation Ivy) et un chant qui a des airs à
la Toasters. l'orgue est plus en avant que sur les précédents enregistrements
du groupe, et les textes passent de l'éngagé au personnel, avec un petit
côté "nouvelles à la Rad Party", je trouve. Cet album me parait
bien plus intéressant que le précédent, sans dfoute le meilleur du groupe. 13
bons morceaux et un esprit positif tout le long du disque, une bonne surprise.
CIDER
BREAKFAST ‘’Anti-patriotic Frankenstein’’ (Dirty Punk Records)
Tiens
tiens, un nouveau groupe français chez Dirty Punk ? Avec un tel nom, on
s’attend à quelque chose de proche des Mass Murderers, et s’il s’agit
bien de punk hardcore, j’ai l’impression que les membres du groupes ont été
plus influencés par des groupes US à la Casualties, Unseen ou Krays, que par
des groupes français. Et côté paroles, la surprise est de taille car ça vole
plus haut que la plupart des groupes style crêtes et clous que j’ai pu écouter
dernièrement : anti-patriotisme (Overdose
nation, Yankee punk), remise en
cause de la valorisation de la consommation d’alcool dans le milieu punk, dénonciation
de l’industrie nucléaire… Enfin des punks qui ont des choses à dire. Les
sujets abordés restent peut être un peu centrés sur les scènes punks,
justement, mais bon, on pourrait s’y attendre en voyant le livret du CD. On a
à faire à des punks qui jouent de la musique de punk pour les punks. Pourquoi
pas ? Bon textes, bonne attitude : recommandé !
COREY
DIXON AND THE ZVOOKS “Calm
down” (Black Butcher Records)
Ces
américains sont la bonne surprise que nous a réservé Mad Butcher pour la fin
de l’année 2001. Si j’étais mauvaise langue (Ah bon? Je le suis?) je
dirais qu’il est même étonnant qu’un groupe qui sonne aussi bien sorte un
skeud sur ce label. Enfin, il s’agit de ska 60’s comme savent le jouer une
pelleté de groupes américains, donc c’est plutôt bien fait et dansant, avec
des cuivres bien en place et un couple basse-batterie solide, dans la lignée
des Deal’s Gone Bad peut être,
pour vous donner une idée, même si le chant est un peu énervant, dans le
genre gentillet-sautillant, mais bon, on s’y fait rapidemment. La production
est peut être un peu juste mais gageons que ça va s’améliorer.
COREY
DIXON AND THE ZVOOKS “Come and go” (Black Butcher Records)
Ce
CD est sorti à l’occasion de la tournée européenne (surtout allemande, en
fait, label oblige) de Corey Dixon & the Zvooks. Neuf nouveaux titres au son
plus ample que sur le premier album, nous offrent une bonne palette des talents
du groupe. C’est peut être un peu plus rocksteady et moins ska, ça me fait
penser au premier album d’Hepcat et c’est donc assez réussi, même si ce côté
propret-léché est casse c... parfois. Pourriez-pas nous tenter un p’tit
ska-punk, là, comme ça, pour voir? Non, sérieux, j’ai l’air d’être
jamais content donc je précise: c’est un bon CD, et il ne doit pas être
vendu plus de 7 Euros (c’est marqué dessus!).
COURT
JESTER’S CREW
“Babylon
raus” + “We let the good times roll” (Grover Records)
Grosse déception à l’écoute du troisième album de ce groupe d’outre-Rhin. Le style est beaucoup plus orienté reggae-dance hall que sur le précédent disque sorti chez Grover et l’ensemble manque de saveur, de peps, de tonus (à mojns que ça ne soit de coke et d’alcool pour les musiciens?). Les arrangements sont parfois hasardeux (les plans de basse funkie sur Still don’t know!!!!) et certaines intro me font beaucoup-beaucoup penser à certains titres des Wailers... Enfin, c’est de tradition dans la musique jamaïcaine, de se piquer des riddims, hein... Passons vite fait au mini-cd “We let the good time roll”, qui reprend quatre fois le morceaux du même nom, d’abord tel qu’il apparait sur l’album, puis remixé version ragga par Rockstone RMX, en dub par Victor Rice, puis en ragga-dance hall plus actuel par Pimpie Jackson. Il faut dire que le titre se prêtait à ce petit jeux, étant lui même basé sur le riddim ultra-repompé-remixé-essoré du morceau Stalag. En tout cas, ces quatre version sont biens meilleures à elles-seules que l’album entier. A part ça, les deux livrets sont moches, aussi...
CURASBUN
“Oi! Desde el tercer mundo” (Cuma Pelacable Records / Bootboys Records)
Petite surprise, et bonne en plus, que ce premier album des Curasbun, groupe redskin chilien qui délivre ici 10 titres d’une oi! rapide et assez punk, bien rentre-dedans, avec des paroles engagées. Suivent 5 bonus tirés des précédentes démos du groupe, avec un son un peu plus aléatoire et des délires d’alcoolos -il me semble- pour les textes. Ce genre de groupe n’a rien à envier aux meilleurs groupes de même style, européens et américains. Le livret et l’artwork général du CD sont plutôt sympas, avec photos de manifs à Santiago, énorme banderolle SHARP en gros plan, et les paroles aussi. Chouette co-prod’ entre un label chilien et un label allemand. - www.curasbunoi.cjb.net -
DAVE
STRAPS AND THE RADIATORS
“The endless summer” (Red Head Man)
On
attendait ce groupe avec un 45 tours et nous les voilà avec un album entier, et
rempli ras la gueule, en plus! Plutôt discrets côté concerts, les Dave Straps
ont tout de même concocté un sympathique album de ska 60’s avec de grosses
influences swing. On y retrouve des morceaux de leur démo (Bus
24, Honey) mais le gros du tableau
est composé de nouveaux titres, de deux versions dub très réussies et de
reprises (Toots, Milly Small...). Les vocaux féminins séduiront ou agaceront,
mais ne laisseront pas indifférents, je pense, surtout que pas moins de trois
chanteuses et choristes dévoilent leurs talents au fil des morceaux, ainsi
qu’un chanteur, ne l’oublions pas. Un seul titre me botte moins que les
autre, Tequila, qui, je trouve, a un petit côté rock-festif qui m’énerve
mais bon, sur 19 titres, on va pas s’énerver non plus pour ça. Cet “été
sans fin” constitue une bien agréable carte de visite sonore pour les Dave
Straps, et il s’agit, en plus, du premier CD produit par le sublime,
l’incomparable, le magnifique, celui que toutes les rude girls s’arrachent,
que toutes les majors veulent acheter, je veux parler bien sûr de... Red Head
Man!
DEROZER
"144" (Mad Butcher Classics / KOB / Derotten Records)
Hé ! Hé ! Voici une réédition qu’elle est bonne ! Les trois premiers titres de ce CD sont en fait les titres du premier EP des italiens de Derozer –le groupe parallèle de certains membres de Los Fastidios-, sorti en 1993, auxquels a été rajouté un inédit intitulé Kalifornia. Musicalement, le groupe avait déjà trouvé sa voix : du punk-rock mélodique avec passages plus « rentre-dedans », et chœurs qui font « houhouhou » ou « hahahaha », très sympas à écouter. Les trois autres titres étaient, eux, présents sur leur premier album, il me semble. Miam miam Derozer !
DEAD KENNEDYS “Mutiny on the Bay,D.K Live! from the San Francisco Bay Area” (Plastic Head Music)
Le fan en avait rêvé de ce live mais il est quand même dommage qu’il ait fallu un procès pour l’obtenir… Qui a tort, qui a raison ? On ne le saura jamais (même si au vu des agissements des ex-membres on aurait tendance à croire en Jello Biaffra… bref ) ! Revenons plutôt à ce live (jolie pochette) qui contient 13 titres (+ une intro) enregistrés lors de 4 concerts différents (1 en 82, 3 en 86) et qui couvrent donc l’ensemble de la carrière des Dead Ken’ (au fait, vous saviez que Karl Zéro était chanteur d’un groupe qui s’appelait les Dead Pompidou’s ? Eh oui !) et qui permettent donc d’entendre (presque) tous les hits du groupe (où est Nazis Punk Fuck Off ?). Le son est excellent, même meilleur que sur albums puisque la batterie à un bon gros son et que la basse est bien présente, (ce qui péchait dans les albums et fait qu’ils sonnent parfois vieillots ) et surtout plus pêchu. Du coup on redécouvre certains titres (Too drunk to fuck, Police Truck) et certaines versions, pourtant des classiques en deviennent même 10 fois meilleures (Holiday in Cambodia, Mtv Get off the air) meme si on est déçu par certaines (California Über Alles, honnête mais pas transcendante). Finalement, c’est peut être ça le plus beau : ça sonne brut, honnête et on a l’impression d’être au concert (on s’aperçoit pas qu’il s’agit d’une compil’ live) et comme ça risque pas de nous arriver, on éteint MTV et on se précipite sur sa patinette pour acquérir ce morceau d’Histoire. Que ce soit pour découvrir le groupe ou compléter sa collection, on ne sera pas déçu ! -Antoine To Lose-
DELINCUENCIA
SONORA ‘’En vivo en Gruta 77’’ (Action ! Records)
Attention !
Pièce d’exception ! Delincuencia Sonora, groupe punk espagnol des 80’s
et chouchou, à l’époque, des chroniqueurs de Maximum Rock n’ Roll, nous
sont revenus pour l’enregistrement de cet album live le 20 décembre 2001 dans
la salle Gruta 77 de Madrid ! Et quel live ! De l’énergie en barre,
des guitares qui tranchent, des rythmiques solides, un chant et des chœurs qui
se posent là-dessus à la perfection : génialissime ! Les fans des
Clash, Kortatu ou S.LF. devraient y jeter une oreille, sûr qu’ils y
trouveraient quelque chos à leur goût. Et malgré l’age (les photos du
livret ne peuvent pas mentir…), la hargne était là lors de
l’enregistrement : le groupe n’en fait pas des tonnes, il joue et doit
y prendre plaisir, ce qui nous donne un excellent live de punk-rock racé et
carré. D’la balle, que j’vous dis ! Quatre reprises au programme sur
les 15 titres, dont celles de Warhead
des UK Subs et de Do anything you wanna do
d’Eddie & The Hot Rods. Un disque de grande classe, tous les jeunots qui
aspirent à jouer du punk rock peuvent s’en inspirer sans problème.
DEXY’S
MIDNIGHT RUNNERS
“Searching for the young soul rebels” (EMI)
Deux ans après sa sortie, cette réédition d’un album de 1980 est arrivée sur ma platine grâce aux tenanciers de la distro Bankrobber, et je prierai Marx encore longtemps pour qu’il leur garde une petite place au paradis des rude rockers communistes. Autant vous prévenir de suite, ce disque sera à ranger, si vous le chopez, entre le “Neither Washington nor Moscow” des Redskins et la complète de Wilson Pickett. Ces huit anglais, qui cultivaient leur look working class, avaient produit un album de pure soul dansante mais aussi engagée, avec des textes bien foutus et dépassant les histoires d’amour habituellement chantées par les artistes soul des 60’s et 70’s (même si les Dexy’s s’étaient fendus d’une superbe reprise des Chuck Wood, Seven days too long). Les plus de cette réédition sont les deux vidéos rajoutées sur ce CD, celles des morceaux Geno et There there my dear. Un must pour tout jeune amateur de soul et l’occasion de grandioses retrouvailles pour les vieux fans.
DOWN
AND AWAY “Who’s got the deliverance!?” (Rockstar Records)
Voici
donc le troisième album -précédé en fait par deux CDs au tirage
quasi-confidentiel- de ce groupe suédois au sein duquel officie le chanteur des
Voice Of A Generation (fallait bien l’dire...). Je l’ai chopé chez Sanjam,
et j’ai bien fait puisque c’est le genre de punk qui me convient tout à
fait, à savoir un croisement entre Swingin’ Utters, Dropkick Murphy’s (Green
209), un peu de Rancid et de Bombshell Rocks aussi... Le tout est saupoudré
d’énergie et de mélodies, et accompagné de textes bien balancés sur l’état
du monde qu’est pas joli-joli. C’est présenté dans un chouette digipack,
et dernière particularité de ce groupe, c’est une fille qui joue de la
batterie, ce qui n’est pas si courant.
Dr.
RING
DING AND MEETS VICTOR RICE
“Pick up the pieces” (Grover Records)
Qui
s’y attendait, à celui-ci? Rien que de voir accoler deux noms aussi évocateurs
pour tous les amateurs de ska, j’en avais l’eau à la bouche! Mais il ne
s’agit pas de ska du tout. En fait, cet album est composé de 13 versions dub
retravaillées par Dr Ring Ding et Victor Rice, et tout y est pour vous faire
planer entre deux sticks, ou deux Pulco, c’est comme vous voulez... Non, sérieusement,
les effets sur les voix et les instrumentations sont bien trouvés et bien
utilisés, ce qui fait de ce cd une production bien plus enthousiasmante que le
“Diggin’up dirt” du Dr. sorti il y a quelques années. Ca vibre et ça frémit
pendant près d’une heure, mais en plus, cerise sur le gâteau, le troisième
morceau n’est autre qu’une version ragga de Rukumbine,
un de mes morceaux favoris. Excellent d’un bout à l’autre!
Dr.
RING DING & The Senior Allstars
“Golden gate - The best of” (Grover Records)
Pour couronner la carrière du doc, Grover balance ce best of de 18 titres qui retracent parfaitement l’évolution du chanteur-toaster allemand, passant allègrement du ska 60’s des débuts (Shame & scandal, Dandimite ska) au ragga (Call di doctor) ou au dub (les dernières prods). On retrouve quelques uns des prestigieux featuring qui ont fait la légende du bonhomme (avec Doreen Shaffer, King Django et Rocker T ou Papa jason) et pour tout dire, ce best of m’a réconcilié avec les derniers enregistrements du groupe, comme quoi, il aura au moins servi à quelque chose... Sinon, j’imagine que les fans pourront s’en dispenser, ayant déjà tous les morceaux présents sur ce disque.
Dr.
WOGGLE
AND THE RADIO
“Suitable” (Elmo Records)
C’est
quand même dingue le nombre de groupes de ska allemands qui atterrissent sur
Elmo/Grover et arrivent ainsi dans la scène ska tout auréolés du prestige de
leur label, sans être connus le moins du monde par le ska-fan moyen. Enfin,
tant mieux pour eux, hein? Les Dr. Woggle and the Radio jouent un ska que
n’auraient pas renié les Ngobo Ngobo (si ces derniers avaient eu plus de
talent pour composer des bons morceaux, hin! Hin!), avec phrasé ragga sur un
titre (influences Dr. Ring Ding et Court Jester’s Crew obligent?) et cuivres
bien balancés tout au long des 14 morceaux de cet album. L’ensemble est agréable
à l’écoute et il y a même une choriste qui fait entendre sa jolie voix de
temps à autre: l’album en lui même n’est peut être pas super-novateur,
mais ça reste une bonne production. Le groupe doit certainement gagner à être
vu en concert, dans la moiteur d’une petite salle, après quelques
verres de bière et des danseuses nues sur le bar qui... Euh non, je m’égare.
Enfin, ça doit être sympa en concert, donc...
The DRIVE-INS "Punk shit up" (Dirty Punk Records)
Onzième
production du label du nord, ce disque des Dive-Ins devrait claquer plus d'un
amateur de punk-rock et street-punk à la Down & Away, Voice Of A Generation
et autres US Bombs et Duane Peter & the Huns. Ces quatre suédois nous
délivrent 11 titres de punk à la guitare clairette (un peu oi!) et aux rythmes
rapides, mis en valeur par la voix du chanteur (très proche de Roger Miret sur Exploding
Teenage Generation par exemple). Tout ça a un côté bien rock'n roll
(tatouage Elvis du chanteur oblige!) et pour un premier album, c'est un carton!
Notez que 4 titres sont présent en bonus dans leur version démo, en fin de CD.
Chapeau à Dirty Punk d'avoir dégotté ce groupe et de nous le faire
découvrir.
DROPKICK
MURPHY'S / THE BUSINESS
“Mob Mentality” (Taang! Records)
Tiens, j’avais oublié d’en parler dans le dernier n°, de celui-là! Les titres de ce split ont été enregistrés à Boston, alors que les deux groupes s’y étaient donné rendez-vous en vue d’enregistrer un EP. Finalement, ils se sont retrouvé avec une douzaine de titres, ce qui a donné lieu à la sortie d’un LP et même d’un Picture Disc (dispo chez la distro Fraggle Rock). En fait, on a pas droit à ce que les deux groupes ont fait de meilleur dans leurs carrières, car le son est plutôt léger et certains titres manquent de pêche. Quelques morceaux tirent leur épingle du jeu tout de même, à savoir Informer des Business repris par les DKM, la reprise de Slapshot Hang up your boots par les Business, ou encore la nouvelle version de Boys on the dock par les Dropkick. Une réalisation sympatoche même si pas indispensable...
EASTERN
STANDARD TIME “Time is tight” (Grover Records)
Ah!
Ah! En voilà un album qu’il est bon! Moi qui me lassais un peu de la
multitude de groupe de ska 60’s en provenance des USA, j’ai été agréablement
surpris par les Eastern S. T., qui pourraient bien reprendre le flambeau là où
les Hepcat l’ont laissé choir -comme c’est bien dit, décidément-, il vous
suffira d’écouter un titre comme That girl pour vous en convaincre. On passe allègrement du ska
60’s à forte influence jazzy au rocksteady et au reggae, avec des morceaux
tous plus dansants et plaisants les uns que les autres. Les musiciens m’ont
tout l’air d’être des virtuoses, et ils se sont adjoind les services de
plusieurs chanteurs différents pour les accompagner au fil de cet album. Le résultat
est vraiment à la hauteur et les E.S.T., avec ce “Time is tight”, se
placent directement dans la catégorie des groupes à surveiller de près pour
tous les amateurs de ska.
ENGINE 54
“Tribute” (Grover Records)
Les
dix berlinois de Engine 54 nous présentent leur deuxième album sous la forme
de 13 reprises de titres plus ou moins connus de l’histoire de la musique jamaïcaine,
au milieu desquels se sont glissées trois reprises en versions ska de morceaux
de soul (Rockin’ good way), de rhythm’n’blues (Stop making love beside me) et de pop (Baby). Je dois dire que j’ai été positivement surpris par cet
album qui aligne 13 morceaux de qualité, au son excellent et au feeling tout
juste-bien comme il faut dans l’esprit des titres originaux. La reprise de
Philis Dillon (Stay away) et celle de
Ken Boothe (You’re no good), sont à
mon avis les meilleures, mais sont suivies de près par celles de Justin Hinds,
Desmond Dekker ou Toots Hibbert. Ce CD est emballé dans un joli digipack sans
livret, malheureusement, et je crois qu’on peut dire que c’est un bon CD...
THE
EXPLOITED “Punk’s not dead” / “Troops of tomorrow” /
”Let’s start a war” (Captain Oi!)
Argh!!! Il fallait bien que ça arrive un jour, ça: la réédition des skeuds d’un des groupes punk les plus connus, dont les patchs ont du orner une bonne partie des blousons des punks du monde entier (quoique en Asie, peut être qu’ils s’en tapent un peu, des Exploited?). Qui n’a jamais entendu (attention, pas la peine de dire “Pas moi”, j’ai bien écrit “entendu”, pas “écouté”... Moi même j’avais déjà entendu du Exploited avant d’avoir ces disques entre les mains, mais je ne pense pas pouvoir dire que j’en avais écouté...) un titre des crêteux d’Edimburgh? Vomis pas les uns, adulés par les autres, ce groupe m’a plutôt laissé froid quand j’avais 14-15 ans, donc je ne pense pas que ce soit aujourd’hui, avec ces rééditions, qu’il va me séduire. Enfin bon, il s’agit là des trois premiers albums de ce groupe, ressortis par Captain Oi! à l’occasion des 20 ans des Exploited (je crois qu’il ne reste plus que Wattie du groupe d’origine, sur l’album qui est sorti il y a 4 ou 5 ans), en digipacks et accompagnés chacun d’un poster, mais sans les paroles malheureusement, donc je ne saurai vous dire de quoi parlaient ces gars dans leurs chansons. Y’aura-t’il encore des amateurs?
EIS “s/t” (Sauf Imprévu / Small Budget Productions / Shark Attack)
Il
est des chroniques ardues, de celle qu’on fait traîner jusqu’à être coincé
par le chef en train de boucler son n° et usant de toutes les menaces pour
qu’on torche ces quelques lignes… Celle d’EIS en fait parti mais ce
n’est nullement la qualité de leur musique qui est en cause mais bien parce
que je n’arrive pas à vraiment situer la chose… Bon je me lance : les 13
titres de ce (1er ? Il me semble) album déroule dans nos oreilles un
émocore fortement influencé Dischord (Fugazi vient tout de suite à
l’esprit) mixé à un coté plus punk-rock « classique » et quelques touches
noise. Ce qui donne au final une voix criée (pas hurlée, attention !) sur des
tempos péchus qui savent se calmer pour laisser place à des mélodies
guitaristiques assez superbes (je pense à certains passage d’Amanda Woodward
faute d’une grande culture émo…). Une identité propre donc, mais qui déroute
nos oreilles habituées a la facilité : à l’image de la pochette je ne sais
donc si j’aime ou pas. Cependant à force d’écoutes je crois que je
commence à accrocher (et à trouver la pochette vraiment laide) Les paroles (en
français) sont par contre incompréhensibles (ou alors je suis vraiment con ?)
et font assez branlette de cerveau. En tout cas, l’ensemble est assez bien
fait et original pour qu’EIS mérite l’attention et plaise aux amateurs d’émocore
au sens large. -Antoine To Lose-
LOS
FASTIDIOS “1991
- 2001, 10 years tattooed on my heart” (Mad Butcher Records)
Cool!
Ce CD compile les titres de Los Fastidios (rois du scooter-punk!) éparpillés
sur divers EPs et compilations, et si, comme moi, vous n’êtes pas
collectionneurs, c’est l’occasion de les chopper, plutôt que de courrir après
les premiers skeuds du groupe, qui ne sont plus si faciles à trouver. Les trois
premiers morceaux sont ceux du EP “Birra, oi! e divertimento”, avec le
premier chanteur du groupe et un accordéoniste. On retrouve l’accordéoniste
sur le titre Non sei cambiato qui était
sorti sur la compil’ “Oi! against Silvio” (Berlusconi, mais visiblement,
cette compil’ n’a pas suffit à stopper ce connard). Enrico passe au chant
à partir de 1995 et du EP “Oi! Gio’”, avec le fameux Oi!
Gio’ scooter boys qui est un de mes titres préférés. On ne retrouve
malheureusement pas la version live de Birra,
oi! e divertimento, que je trouve pourtant meilleure que la version studio,
dommage. On passe ensuite à des titres plus récents, avec un son plus étoffé
(le EP “Radio boots” et les titres du splitt “Fetter skinhead”) et on
termine avec deux live du 1st KOB day. Allez-y les yeux fermés si vous n’avez
pas déjà tous ces morceaux.
LOS
FASTIDIOS
“Guardo avanti” (Mad Butcher Records / KOB)
Nouvelle
formation et hop! Nouvel album pour Enrico (le seul membre d’origine désormais)
et ses comparses. Je les attendais de pied ferme et ce disque ne m’a pas déçu,
bien au contraire. Le son s’est étoffé par rapport au premier album, et les
compos sont bien plus rapides et hargneuses. Quant aux paroles, on dirait que
les Los Fastidios attendaient une clarification du milieu skin pour enfin
chanter autre chose que l’alcool, les scooters et tout ce qui tourne autour du
trip skin. Les thèmes abordés sont variés, de Cuba à la mort de Carlo
Giuliani en passant par les droits des animaux (déjà que les droits humains ne
sont pas respectés, on peut d’avance en déduire l’inutilité de
revendiquer des “droits” pour les animaux, mais bon...) et la haine du G8.
Des chants de lutte et de révolte, donc, qui sonnent doucement à mes oreilles.
Un de mes disques de chevet du moment, si vous voulez savoir...
LES
FEMMES “No
i.D” (Dommage Records / Dialektik Records)
L’album
des Femmes nous arrive avec un peu de retard par rapport à ce que le groupe
nous avait annoncé dans le précédent n° de ce zine, mais notre attente est
largement récompensée puisque cet album est une perle. La chanteuse, qui m’a
rappelé celle d’Heyoka sur le premier morceau, chante en anglais et français
au long des 14 titres de ce CD, et les influences pop-punk américaines (Green
Day ou Offspring?) se font bien sentir. Musicallement, je trouve que ça a
souvent un petit côté Klunk ou Zabriskie Point, en plus léger et mélodique
(mais je rappelle que je ne suis pas musicien, donc...). Les textes sont peut être
un peu plus “personnels”, moins premier degré que, par exemple, U.S.B.
sur le premier mini-album, même si le propos reste clair et sans ambiguité.
D’après un des membres du groupe, ce CD serait plus punk-rock que le précédent,
ce qui ne m’a pas semblé si évident que ça, donc le mieux sera pour vous de
l’écouter (Hé! Hé! Pas d’inquiétude de toute façon, c’est un bon
skeud!).
THE
FLYS “Waikiki
beach refugees” (Captain Oi!)
Rééditions,
rééditions, ce n° de mon zine sera-t’il entièrement (ou presque?) voué
aux rééditions des disques des groupes anglais de la première vague punk?
Personnellement, ça ne me dérange pas car même si je ne connaissais pas tous
les morceaux de The Flys, celui que je connaissais et qui avait bercé mes
oreilles maintes et maintes fois, et bien celui là est présent sur ce CD, et
il s’agit du superbe Love and a molotov
cocktail, un morceau qui, joué un peu plus lentement, aurait pu faire un
reggae blanc énorme. Joué un peu plus vite, il serait encore repris
aujourd’hui par tous les jeunes punks qui s’usent les doigts sur leur première
guitare! Mais The Flys avait choisi un style à la croisée du pub-rock de Eddie
& the Hot Rods, du punk des Ruts et du rock des groupes du revival mods
anglais du début des 80’s. On ne peut donc pas vraiment parler de punk-rock
pour The Flys, même si beaucoup de leurs morceaux flirtent de très près avec
ce style. En tout cas, ce CD regroupe les titres de leur premier album et des
singles qu’ils avaient sorti à l’époque, et vraiment, avec leurs têtes de
minets, ces gars là savaient y faire pour composer des petites bombes
pop-rock-punk.
THE
FLYS
“Own” (Captain Oi!)
Ce
“Own” est le deuxième album de The Flys, sorti en octobre 1979 par EMI, qui
vient après une série de 45 tours, dont aucun ne remporta le succès qu’il méritait,
pas plus d’ailleurs que cet album, rempli de titres power-pop. L’ensemble
est un peu moins rugueux, plus lèché que les titres de “Waikiki beach
refugees”, puisque The Flys avait distillé son côté punk dans un peu plus
de pop, mais le public continua à les bouder quand même, alors que les
Buzzcocks étaient acclamés... Allez comprendre... Je préfère largement leur
premier album et les singles qui l’ont accompagné, car certains titres de
“Own” sont vraiment indigestes, avec les synthés bien larmoyant, mais bon,
peut être que certains d’entre vous ne sauront se passer de cet album s’ils
achètent l’autre? A vous de voir.
THE
4-SKINS “The secret life of the 4 skins” (Captain Oi!)
Les 5 premiers titres de ce CD ont été enregistrés par les 4-Skins pour Radio One et une de ses Peel Sessions, mais n’avaient ensuite jamais été diffusés à la radio ni en disque. Il ne s’agit pas d’inédits (Wonderful world, Jealousy, One law..., Evil, Yesterday’s heroes) mais quand même de versions différentes, puisqu’un clavier accompagnait le groupe pendant la session d’enregistrement. Les trois morceaux suivant sont des live enregistrés le 30 mars 1981 au Dueragon Pub, dans l’East End. Le son n’est pas terrible, il faut l’avouer, mais il s’agit de raretés puisque ces morceaux (The greatest 4-Skins rip off, Things ain’t gonna change et Watcha gonna do about it) étaient uniquement joués en concerts et n’ont jamais été enregistrés en studio par le groupe. Quatre autres morceaux live ont été ajoutés à ça, pour remplir le skeud vraissemblablement, puisque ce sont des titres présents sur le “Live & loud” de Link Records. Par contre, vous retrouverez Evil et Wonderful world repris par Roi!, le nouveau groupe du dernier chanteur des 4-Skins (vous suivez là?), à savoir Roi Pearce. Bon, perso, j’aime plutôt assez le côté aggressif et haineux des 4-Skins, donc je trouve ce skeud assez sympa, mais à moins d’être super-fanatique de ce groupe, y’a pas non plus de quoi en faire un fromage. L’ambiance du Dueragon Pub est bien rendue, avec les cris du public et pas mal de bordel entre les morceaux, pour le reste, c’est du 4-Skins, quoi...
FTX
‘’Life is too short’’ (LOF Records)
Les
FTX sont de Nevers et présentent ici leur premier album, à savoir 10 titres en
17 minutes, et il s’agit bien évidemment de hard core, oldschool pour préciser.
Et quel hard core ! Energique, rageur, gros chœurs et chant haineux,
compos léchées et fouillées, de quoi mosher dans tous les sens tout au long
de cette révélation. Le son est là, les morceaux sont carrés et bien maîtrisés,
vraiment une bonne surprise.
THE
GONADS “Schiz-Oi!-phrenia”
(Captain Oi!)
Garry
Bushell, le chanteur des Gonads, était déjà un sale con moraliste il y a 20
ans. Aujourd’hui il se force la voix pour tenter de beugler tout au long des
12 titres de cet album de oi! basique, limite caricaturale. Je ne vois pas trop
l’intérêt de sortir ce disque en 2001, puisqu’il n’apporte rien (quand
je dis rien, c’est vraiment rien) à qui ou quoi que ce soit mais bon... Les
gens de Captain Oi! ont peut être des tunes à jeter par les fenêtres... Dans
ce cas là, ils auraient pu faire un livret plus conséquent avec les paroles,
elles sont peut être intéressantes (j’en doute)? Déjà entendu des fois et
des fois, vous pouvez économiser le prix de ce disque.
GRADINATA
NORD / REBELDE ‘’Il calcio e’una cosa seria’’ (Valium Recordz)
Wow !
Excellente surprise que ce split de deux groupes oi ! italiens que je ne
connaissais pas du tout ! Pour eux, le football est une affaire sérieuse
(comme le montre la photo du livret !), et ce thème revient d’ailleurs
dans les paroles des Gradinata Nord. Les Rebelde ouvrent le bal avec une reprise
d’Erode (le titre antifa Novembre
del’44), puis envoient trois autres titres d’une oi ! rapide, voix
à la Colona Infame et influences hardcore en prime, avec petits breaks and go
bien placés. Le premier titre des Gradinata Nord est introduit par un chant
d’alcoolo, et ça embraye aussitôt sur leur ‘lazy oi !’, plus proche
du son originel de cette musique que les titres des Rebelde. Chœurs bien présents,
solos discrets et reprise de Carry on
des Agnostic Front pour clore le CD. C’est d’la bombe, baby.
HAPPY
KOLO
‘’Pur pork’haine’roll’’ (Mass Prod)
Deuxième
album en demi-teinte pour ce groupe de Mantes-La-Jolie. Du côté des points
forts, le visuel du digipack, la collaboration de trois autres groupes (à
savoir 8°6 Crew –le dernier enregistrement du groupe ?-, Mystery et Les
Zèbres) qui reprennent chacun un morceau de Happy Kolo dans leur propre style,
et un mélange de styles bien torché dans les morceaux de HK, qui passent allègrement
du punk avec saxo au reggae et au ska. Mais côté points faibles, à mon avis,
le son est un peu étouffé et sourd, et la voix de la chanteuse souvent
inaudible… Dommage aussi que mon titre préféré soit celui repris par les 8°6
Crew ! ! ! Cet album ne compte aussi, en fait, que 7 titres de
Happy Kolo, dont certains déjà sortis sur des compils ou EPs, plus la reprise
de RAS parue sur un Tribute. Ca me semble un peu léger pour attirer les fans,
non ? Enfin bon, depuis la sortie de ce disque, le chanteur du groupe a été
remplacé par celui des 8°6, et ce disque n’est peut être déjà plus représentatif
du groupe.
The
HIVES
‘’Veni Vedi Vicious’’ (Burning Heart)
Voici
les douze titres qui me scotchent depuis bientôt 15 jours ! Et pourtant,
j’ai emprunté ce skeud à la médiathèque locale sans trop y croire,
quelques préjugés en tête du genre ‘’Ouais, tout l’monde en parle mais
ça doit pas être si terrible que ça…’’. Et en fait : la grosse
claque ! je ne connais pas les autres skeuds du groupe mais celui-ci me
fait l’effet d’un bœuf entre les Ramones et les TV Killers, pour vous
situer un peu le genre du truc (je pense que ça devrait plaire aux fans des
deux groupes). Des morceaux rapides et courts qui transpirent le
rock’n’roll, la bière tiède et les Converse usées, vraiment excellents !
Une petite ballade au Yukulélé pour se remettre vers la fin de l’album et
c’est r’tipar ! Yeah, rock’n’roll, man ! Mais que se
passe-t’il en Suède pour qu’il y ait autant ce bons groupes ? ? ?
THE
INFORMERS
“Resistance is not futile” (Negative Records)
Oups!
Pas vraiment une nouveauté, puisque ce mini-CD est sorti en 99, mais je n’ai
mis la main dessus qu’en octobre dernier, via Maloka. Bon, décidément, je
n’ai pas les mêmes goûts que la personne qui réalise les livrets des skeuds
des Informers, puisque je trouve les illustrations de celui-ci encore très...
beurk, désolé... Mais par contre, le contenu est de qualité, dans la lignée
du premier album qui m’avait scotché un bon moment à sa sortie, quoique les
cinq titres de ce mini-CD sont peut être un peu plus aggressifs que ceux de
“Ignorance is malviolence”. Ca reste cependant quand même du hardcore mélodique,
avec une bonne pêche, des p’tits breaks par-ci par-là et une voix bien posée
sur le tout. On retrouve une nouvelle version du titre The
death of one nation transformé en The
death of 500 nations, mais comme je n’ai pas le texte de la première
version, je n’ai pas vraiment vu ce qui avait changé, à part
l’enregistrement. Les textes sont de ceux qu’on appelle “engagés”, sur
internet, l’extermination des indiens d’Amérique... Un bon skeud d’un bon
groupe, rien à jeter.
THE
INFORMERS “Mondopoly”
(Negative Records)
Grosse
claque pour moi que ce deuxième album! Le mini-CD chroniqué au-dessus ne
m’avait pas fait une impression aussi forte, peut être à cause du petit
nombre de morceaux, mais avec ces 35 mn à se mettre entre les oreilles, c’est
autre chose! Ca va peut être paraître bateau mais j’ai l’impression que
les Informers ont trouvé la bonne formule pour donner toute la mesure de leurs
talents, à savoir composer et jouer des petits bijoux de hardcore-punk mélodique
remplis de “breaks and go” à vous mettre à genoux tellement c’est
beau... Non, franchement, des guitares hachées de Rumble
in Seattle aux excellents textes de chacun des morceaux (anti-travail avec Spare
time, sur la condition ouvrière d’hier - Wonder women - ou d’aujourd’hui - Call center girl -, sur la perte de temps organisée pour tous ceux
qui ont à faire avec des administrations dans Thieves of time...), ce disque déborde d’une bonne dose de rage
salvatrice et d’énergie dévastatrice: tout ce qu’il faut pour en faire un
futur classique! Mais autant l’écouter aujourd’hui, pas dans dix ans...
JAH
ON SLIDE ”Danger and pressure”
Troisième
album pour les Jah On Slide, qui ont abandonné le petit bonhomme des
couvertures des livrets précédents au profit d’une photo de cabines téléphoniques
anglaises, histoire de bien montrer d’emblée où ils puisent leurs influences
en matière de ska. Et en effet, à l’écoute du premier titre, Stop
to love, la filiation avec les Specials semble évidente, même si des
passages un peu ragga ou calypso font ensuite lorgner Jah On Slide vers les
feu-Beurk’s Band Posse, par exemple. Mais le trait dominant de ce disque reste
bien la référence à tous les groupes anglais de l’époque Two Tone, avec
par exemple le clin d’oeil au morceau Gangster
des Specials -à l’origine, de Prince Buster- dans le titre The
Trouble. Les paroles sont principalement en anglais, marrantes (New James) ou plus “concernées” (No job), avec une petite fixation sur les nanas aussi
(Good Pussy et Special
girl). Bon, je vais pas en faire des tonnes, puisque vous pouvez retrouver
le chanteur du groupe un peu plus loin en interview, mais vous avez du
comprendre que j’aime ce groupe, donc...
JIM
MURPLE MEMORIAL
“Play the roots” (Patate Records)
Ce
nouveau CD des Jim Murple n’est pas vraiment un nouvel album, puiqu’il est
composé de 9 morceaux enregistrés lors d’un concert en terre bretonne
(Douarnenez) en février 2001, et de 5 reprises enregistrées en studio par le
bassiste du groupe. L’enregistrement live est nickel, laisse une petite place
à l’enthousiasme du public entre les morceaux, et mes deux préférés y
sont, à savoir Mr Big Stuff et Working
hard, donc de ce côté là, je suis comblé. Avec les reprises, on retrouve
les Jim Murple des deux précédents disques, maîtrisant impeccablement tant le
jeu que le feeling des musiques qu’ils aiment et nous font aimer: vieux ska,
rhythm’n blues et reggae. Après le CD d’ASPO en début d’année, Patate
Records termine 2001 en beauté avec cet hommage chaleureux et vibrant à la
musique jamaïcaine. Un bonheur qui ne se refuse pas.
JUDGE
DREAD
“Dreadmania” (Captain Mod Records)
Judge
Dread ne fait pas l’unanimité parmi les amateurs de ska et de reggae. Pas mal
de gens lui reprochent ses paroles en-dessous de la ceinture ou d’avoir
exploiter jusqu’à l’usure la série des Big
Six, Big Seven et autres... Personnellement, j’avoue que le côté
beauf du personnage me fait plutôt rire, et je me plais à penser qu’il
aimait en rajouter dans ce style, et paraître, à travers ses morceaux, plus
idiot qu’il n’était. Captain Mod a eu la très bonne idée de rééditer
les deux premiers albums du personnage, en commençant par le premier (y’en a
qui aiment faire les choses dans l’ordre!), ce “Dreadmania”,
originellement sorti en 33t. par Trojan, en 1972, et où l’on retrouve tous
les singles qui ont permis au Judge de commencer sa carrière (Big
Six, All in the mind, et en bonus
track Molly, un morceau tout à fait
“convenable” pour une fois, qui avait même servi à la campagne contre la
famine en Ethiopie de 1973 mais avait été bannie des ondes car chanté par
Judge Dread!). Avis aux skinheads, y’a du classique dans l’air!!
JUDGE
DREAD
“Working class ero” (Captain Mod Records)
Et
on enchaîne avec le deuxième album de Judge Dread, initialement sorti par
Trojan toujours, en décembre 1974. On y retrouve encore une fois des
incontournables pour tout rasé qui se respecte (pas les fafas ni les apos-pas
de couilles-pas d’embrouilles, donc), c’est à dire des titres comme Big
8, The Big Five, la reprise de Je
t’aime (Moi non plus) de Gainsbourg... Notez aussi que le label a rajouté
quatre bonus tracks enregistrés par Judge Dread mais mis en vente, à l’époque,
sous un pseudonyme (Jason Sinclair, The Bumpers, The Dreadnoughts) dans
l’espoir de contourner le bannissement des ondes que les radios imposaient aux
titres trop osés de Judge Dread. D’ailleurs, ces titres présentés au public
sous différents pseudonymes n’avaient rien de grivois mais furent tout de même
bannis des ondes radios. Le rapprochement avec les autres morceaux de Judge
Dread étant vraiment facile à faire! Encore une page de l’histoire du reggae
anglais en 15 morceaux dansant et poilant, et pour ceux qui font grise mine en
écoutant des chansons de cul, sachez qu’il y a quelques instrumentaux (Hé! Hé!
Hé!). Ah oui, Captain Mod s’est évertué à nous présenter les versions CDs
de ces deux albums en reproduisant au format CD les pochettes un peu
cheap/kitsch des vinyles de l’époque. “It’s all in the mind, all in the
mind, rudy it’s all in the mind...”
KAUSA
DE ALARMA ‘’Imperio de esclavo’’ (Potencial Hardcore)
Premier
album pour ce groupe madrilène qui officie dans le hardcore teinté de oi !
et dans lequel on retrouve, vues les photos du livret, quelques skins. Les
quinze titres passent du hardcore rapide aux influences punk à la oi !
lourde et virile comme… de la oi !, quoi, hé ! Les groupes les
ayant influencés sont cités dans le livret, à savoir Agnostic Front,
Motorhead, Los Crudos, Madball, Exploited, Slap Shot… et la photo de concert
montre plein de gars torse nu devant la scène, ambiance club homo, hé ! Hé !
Euh, non, à part ça, c’est chanté en espagnol, paroles engagées ou plus
classiques dans le genre oi ! (l’alcool, la rue, etc.), pas forcément
super original et novateur mais bien rentre-dedans quand même, son correct sans
être extraordinnaire. Mention ‘’bof’’ à l’illustration du livret…
Ne pas payer plus de 6 Euros, c’est marqué au dos du CD.
KIDNAP ''Il faudra bien qu’un jour tout change'' (Ripost
Records)
Enfin une réédition bien foutue d’un groupe français pas craignos ! Il s’agit en fait du CD sorti sur le label américain Upstart et épuisé aujourd’hui, présenté avec un nouveau packaging : une petite boite en bois qui sera du meilleur effet sur vos étagère de rangement de CDs… A l’intérieur, outre le CD, deux petits plus : un dgeba pour frimer dans les soirées (« ouah, l’autre, mate son badge de Kidnap, où est-ce qu’il l’a chopé ? ? ») et un poster avec au verso des photos du groupes et de ses concert et la discographie du groupe, ainsi qu’un petit historique dont la fin laisse présager une suite à ce CD (?). 23 titres sont réunis sur le CD, dont trois versions du hit No SS et une dizaine de titres live, il me semble. Mes préférés y sont dans leur version studio : Il faudra bien qu’un jour tout change, Sympa les gros bras, Putain de vie et 1984, donc je suis plutôt content s’avoir ce skeud J. Pour ceux qui n’ont jamais entendu de Kidnap, sachez que ce groupe de Blois a commencé en 1977 pour traverser la première moitié des années 80 en jouant du punk qu’on qualifierai aujourd’hui de punk-oi ! (chœurs, batteur acharné sur ses cymbales, voix rauque et paroles naïves mais parlantes, le meilleur exemple en étant à mon avis le titre Putain de vie). Le son n’estpas forcément excellent sur les titres live mais bon, ça l’fait quand même. Chouette réédition, ca passe en boucle chez moi en ce début 2003
THE
KINGPINS
“Plan of action” (Black Butcher Records)
Sous
licence de Stomp Records, le dernier CD des Kingpins nous arrive via Mad Butcher.
Pour ce qui était présenté il y a quelques années comme “le meilleur
groupe de ska 60’s” par des gens qui se foutent de la gueule du monde,
j’ai été un peu déçu... Foin de ska 60’s, il s’agirait plutôt, pour
moi, de ska-rock dans la veine des groupes US que sortait Moon Ska il y a
quelques années. Alors c’est pas vraiment désagréable, certains morceaux
sont mêmes très bons, mais y’a pas à chier, c’est pas du ska 60’s
non-plus... Ce qui est assez bizarre, c’est qu’il n’y a pas de guitariste
dans ce groupe, hormis quelques invités qui jouent les parties de gratte sur la
moitié des morceaux de l’album. Pour les autres morceaux, la guitare
rythmique est remplacée par un synthé, dommage. Je préfère aussi les titres
chantés en anglais à ceux chantés en français (dont une reprise de L’Aventurier de Indochine, vraiment indigeste)... Des influences
reggae-ragga ou soul (Supernova)
transparaissent ça et là, et on a par contre malheureusement à supporter un
titre tout en digital et boite à rythme dont on se serait bien passé. Voilà,
voilà, du bon et du moins bon donc...
LIBERATOR
“Soundchecks 95-00” (Burning Heart Records)
Avec
cette compilation de titres enregistrés entre 1995 et 2000, les suédois de
Liberator nous montrent qu’ils sont capables de saisir le feeling de la vague
2Tone, de digérer l’influence de groupes comme les Specials ou The Beat pour
nous servir aujourd’hui un ska un brin pop (il y a aussi du Madness là-dessous!),
assez musclé, sans tomber non plus dans les travers de certains groupes
allemands (suivez mon regard...), et qui m’a agréablement changé de la
multitude de groupes de ska trad’, qui, si bons soient-ils, commencent à
prendre toute la place dans le milieu / la scène ska. Les titres de ce CD sont
issus principalement de mini-CDs, du genre de ceux que la plupart d’entre-nous
n’achètent pas, préférant économiser pout topper les albums, mais il y a
aussi une reprise live de Lorraine des Bad Manners, sortie sur une compil’ du label, il me
semble, et un inédit (Plain stupidity)
qui n’est pas le plus mauvais morceau, loin de là! En tout cas, en voilà un
disque (et un groupe!) qu’il est bon, ma p’tite dame!
THE
LURKERS “Wildtimes
again” / “Non stop nitro pop” (Captain Oi!)
Ce
CD regroupe donc deux albums de ces vieux punks britons, à savoir l’album de
leur come back sorti en 1989, produit à l’époque par le chanteur des Toten
Hosen et uniquement distribué en Allemagne, et “Non stop nitro pop” sorti
sur le label allemand Weser, deux ans plus tard. On a en tout 28 titres des
pionniers du pop-punk, dont quelques bijoux du genre Wolverine
ou She’s another man, qui n’ont pas vieilli d’un poil et réveilleront
le punk-rocker qui sommeille en vous (mais si, je sais qu’il en un en chacun
de vous!). Et le livret contient aussi les paroles, pour vos soirées karaoké!
Elle est pas belle, la vie, avec ça?
MAROON
TOWN
“One world” (Grover Records)
Je
gardais un souvenir très mitigé de ce que j’avais entendu des Maroon Town
et cet album -réédition de l’original sorti il y a 3 ou 4 ans, je
crois- aurait pu me faire changer d’avis car les Maroon Town, quand ils ne
jouent pas des morceaux funk, font un ska dansant sur lequel leur chanteur pose
un phrasé rap, un peu à la manière des allemands de Messer Banzani. Le mélange
peut vous effrayer, mais ça passe plutôt bien, alors pour une fois, je ne me
serai même pas forcé à dire du mal! Mais bon, y’a quand même une majorité
de titres de pure daube funkie sur cet album, alors méfiez-vous, hein...
M.D.C.
“More dead cops 1981-1987” (Maloka / Boislève)
Encore une chouette réédition de deux classiques du hardcore, à savoir les deux albums de M.D.C., groupe phare et même initiateur de la scène hardcore-punk politisée aux States. Musicalement, les M.D.C tapaient dans le punk ultra-rapide, avec des textes bien foutus, ridiculisant ou dénonçant les flics et leur violence, les multinationales, ou même John Wayne (Ah! Ah!). La plupart des groupes actuels se réclamant du hardcore pourraient encore prendre de la graine de ces morceaux (mais ils doivent être trop occupés et torturés à se chercher la bonne pose top-émo qui fera tomber les filles, si bien qu’ils passent à côté de l’essentiel, à savoir des disques comme celui-ci). Le CD est accompagné d’un petit livret avec paroles et contact, ce qui en fait, en plus, un chouette objet.
Thee
MUCKRACKERS S.E. ‘’s/t’’ (Bankrobber)
Que
les fans des Protex Blue (comme moi !) retrouvent le sourire ! Videz
les frigo, décapsulez les bières, enfilez les Perry (tout ça dans l’ordre
que vous voulez !) et surtout, montez le son après avoir mis ce skeud dans
la platine ! Les Muckrackers sont composés, donc, d’ex-Protex Blue et
d’ex-Post Silly Poulp, et nous offrent un premier album digne des plus grands
(Clash, Protex Blue et Protex Blue –quoi, j’éxagère ?-), avec 10
titres qui passent du skinhead reggae au ska et au ska-punk (auquel l’orgue
donne un petit côté Chinkees, d’ailleurs), et même un brin de power soul à
la Porters sur le troisième titre. Les paroles sont dans la lignée de
l’album ‘’Muckrackers’’ des Protex, sur la classe ouvrière, celle qui
se fait lourder des usines par wagons entiers en ce moment, sur la futilité de
certaines conversations au troquet, sur l’attente du type dans les gradins
(c’est sûr qu’à St Etienne, ils peuvent les attendre un moment, les buts,
hé !), toujours en anglais, dans un style personnel et bien tourné.
Musique et paroles excellentes, enfin un groupe de ska qui vous fera danser
« intelligent ». La grande classe ! Et en plus, le skeud est
aussi dispo en vinyle 25 cm
MUM
IS TRUNK
“Prime time” (Montpellier International Trash)
Très
agréable surprise que ce CD trouvé dans ma boite à lettres par un bon matin
de juin. Le premier album des Mum Is Trunk de Montpellier est arrivé pour nous
faire oublier les Shériffs et nous montrer qu’il existe, dans cette ville, de
véritables amateurs de véritable punk capable de pondre un disque véritablement
très bien balancé!! Personnellement, à l’écoute de ce prime Time, je me
dis que mes Mum Is trunk ont du rester scotchés un bon moment sur le dernier
Rancid (cf. Open Dive, Prime Time), et que quand leur disque de Rancid s’est usé à
force d’écoutes, ils l’ont remplacé par un Discharge! Voix rauque, choeurs
bien placés, lignes de basse en avant et rage au ventre (si, si, ça
s’entend, ce genre de choses), je me plais à croire que les Mum Is Trunk vont
faire mal, pour peu qu’ils nous gratifient de quelques concerts confirmant la
réputation que pourrait faire naître ce disque.
M.I.T., 4 rue Rigaud, 34000 Montpellier
NEWTOWN
NEUROTICS “Punk
collection” (Captain Oi!)
Hey!
Voici enfin une réédition qui tient la route, puisqu’il s’agit des énormes
Newtown Neurotics, malheureusement méconnus mais qui figurent en bonne place
parmi les groupes qui me tiennent particulièrement à coeur! Ce trio de Harlow
balançait, dès 1979, un punk-rock mâtiné d’influences reggae, à la Ruts
ou Clash par exemple, avec des paroles si bien torchées qu’ils furent demandés
par tout ce que l’Angleterre comptait d’organisateurs de concerts de
soutien: contre l’armement nucléaire, pour les mineurs, contre Tatcher... On
retrouve d’ailleurs sur ce CD les titres de 6 des EPs du groupe (Hypocrite,
When the oil runs out, Kick
out the tories, Licensing hours, Blitzkrieg bop et Suzi).
Ce qui fait, à mon avis, l’intérêt de ce groupe, c’est sa capacité à
aligner des titres très “rentre-dedans” comme Kick
out the tories, et son aptitude à nous offrir des textes parcourant un
spectre de sentiments beaucoup plus large que la simple colère et la rage qui
inspiraient la plupart des groupes punks de l’époque. Et de ce point de vue,
l’album “Beggars can be choosers” -présent dans sa totalité sur ce
disque- nous offre quelques perles, avec No
respect sur les rapports entre hommes et femmes, ou Does
anyone know where the march is?, qui fait référence avec humour au concert
qu’avait donné le groupe sur un trottoir, devant des automobilistes pris dans
un bouchon, bouchon provoqué par la manifestation à laquelle devaient prendre
part les Neurotics mais qu’ils n’avaient pas trouvé -”We’re standing
here in our rebel clothes, singing rebel songs with a rebel pose”-! Les
Newtown Neurotics avaient un don pour composer des morceaux mélodiques et tout
à la fois chargés d’émotions, de part leurs textes (Ah! Cette reprise de Living
with unemployement des Members!), et ce CD en rend parfaitement compte. Ca
serait dommage de passer à côté de ce skeud, surtout quand on voit les prix
de vinyles de ce groupes sur certaines listes!!! Si vous ne devez acheter
qu’un disque en 2002, que ce soit celui-là! Pis si vous êtes sages, je vous
réserve une petite surprise en rapport avec ce groupe pour le courant de
l’année...
999
“The
punk singles 1977 - 1980” (Captain Oi!)
Captain Oi! a l’air de bien faire son beurre en rééditant à tour de bras la quasi totalité des morceaux de tous les groupes anglais des années fin 70 et 80, et ce CD vient s’ajouter à la longue liste des productions du label, sans me faire ni chaud ni froid, puisque je ne suis pas le fan ultime de 999. Pour ceux qui ne connaissent pas (et j’imagine qu’ils sont nombreux puisque tous les morceaux du skeud ont quand même plus de 20 ans!), ils s’agit principalement de punk rock avec une voix nasillarde et des plans de basses pas trop à chier. Au hasard des titres on tombe sur le ska sordide de Feelin’ alright with the crew et sur l’imparable hit punk Nasty nasty, qui sont les deux titres que je retiendrai de ce CD. Notez aussi qu’il y a eu quelques tentatives rock-bizarre de la part des 999, dont on se passe facilement. Sinon, était-il vraiment besoin d’exhumer tous ces 45 tours, à part pour les collectionneurs? A vous de voir selon que vous êtes fans ou non de ce groupe...
The
PEEPING TOMS
“s/t” (Grover Records)
Groupe
composé d’ex-Skarlatine et de l’ancien chanteur des Malarians, les Peeping
Toms sont la surprise ska 60’s que Grover est allé nous dénicher en Espagne.
Sous un joli digipack, les 14 titres de cet album sont autant d’appels à la
danse et au skank, si bien qu’il m’est difficile, à l’écoute de ce
disque de rester en place. Les musiciens ont de la bouteille et, forts de leur
expérience dans leurs anciens groupes, ils nous délivrent l’un des meilleurs
albums ska de l’année 2002, à mon avis. Ils ont su intégrer des éléments
de soul, skinhead reggae (Jackpot) ou
de calypso à certains titres, le dernier est même un boogaloo, et entre compos
reprises, cet album, avec celui des Starlites dont je vous avais parlé dans le
L.O.M.! n°3, replace la scène espagnole dans la course des World Ska Awards
(quoi, vous n’étiez pas au courant que ce genre de manifestation existait?
Ben faut se réveiller, les gars, hein...).
DAWN
PENN “Come
again” (Trojan Records)
Aïe! Aïe! Aïe! Qu’il m’a fait mal, ce disque là, quand je l’ai mis pour la première fois dans le lecteur en pensant pouvoir me poser dans un fauteuil une bonne demi-heure, à rester peinard à écouter les vieux tubes de Dawn Penn, cette chanteuse jamaïcaine à la voix sublime, connue et reconnue en particulier pour son You don’t love me (No no no)... Et bien, que s’est-il passé, vous demandez-vous (non?)... Il s’est tout simplement passé que je me suis fait avoir et qu’il ne s’agissait pas d’une des inombrables rééditions Trojan mais d’un album enregistré en 1996, composé des titres les plus connus de Dawn Penn, mais en version semi-digitale (una batteur-bassiste, deux cuivres, et des ordinateurs...). Bon, ben je vous laisse imaginer le désastre... Rien à voir avec le son début 70’s que j’attendais. Au moins, vous serez prévenus, mais en attendant, moi, je me suis vraiment bien fait avoir...
PETROGRAD “ABC”
(Boislève)
J’ai
commandé ce skeud après en avoir lu une chronique dans Earquake, qui décrivait
la musique de Petrograd comme du punk-rock mélodique, si je me souviens bien.
Je dois avouer que le premier morceau (du piano) m’a directement calmé, et je
me suis demandé si Fred d’Earquake a vraiment la même conception du
punk-rock que moi! Heureusement -pour moi-, les 12 autres titres se rapprochent
plus de ce que j’appellerai “punk”, avec chant mixte et mélodies, breaks
et des petits plans hardcore voire émo qui, pour moi qui ne suis pas fan d’émo
justement, passent plutôt bien. Certaines intonations de la chanteuse me font
aussi un peu penser à Life... But how to live it?.
En tout cas, ce groupe a un don pour faire du punk-rock tout en sortant
des sentiers battus du genre, avec des intros à la gratte sèche et des
passages plus lents, limites intimistes, dans les morceaux. Ils n’en sont pas
à leur première sortie, mais bon, c’est le premier disque de Petrograd sur
lequel je mets la main, et je ne suis pas déçu! Ce CD et son luxueux livret
ont été réalisés par une tripotée de petit labels (le réseau Do It
Yourself) d’Espagne, Angleterre, Argentine, Autriche et France, dont Boislève,
çui qui m’la vendu, et c’est en soutien à L’Anarchist Black Cross
d’Innsbruck.
QUATRE
DEGRES SEPT / NEMLESS “... font du gras” (Skalopards Anonymes)
A peu près un an après l’album de 4°7, revoici ces street-punkers du sud-ouest pour 6 morceaux énergiques dans la lignée de ceux de leur CD, avec toujours la trompette et même un synthé, il me semble, sur Drunky day. C’est carré et le chant est bien haineux, quand à la basse, elle ronronne juste comme j’aime que les basses le fasse. Je n’ai pas lu les paroles des chansons, donc je ne sais pas de quoi parle le chanteur, puisque c’est en anglais. Mais je reste sur une impression positive quand même, après l’écoute de ces nouveaux morceaux. Les Nemless viennent du même coin que les 4°7 et envoient, eux, un punk-hardcore solide et rapide, avec breaks et choeurs mélodiques à l’américaine ou passages torturés, comme sur Holy smoke. Le chant est aussi en anglais et ça défouraille pas mal dans l’ensemble. Une idée bien sympa de rassembler ces deux formations sur un même disque.
RAISED FIST “Dedication” (Burning Heart)
“On ne change pas une équipe qui gagne” c’est ca qu’on dû se dire Raised Fist en composant ce disque. Meme producteur, meme studio et même style (meme chansons ?) Sauf que… Pour ceux qui comme moi ont adoré le précédent (“Ignoring The Guidelines”), mix parfait entre pêche old-school et puissance métal (la voix assurant l’équilibre entre les deux) ce nouvel album ne devrait pas décontenancer mais là où “Ignoring...” arrachait tout, on a la curieuse impression ici d’une redite certes efficace mais un poil moins convaincante (moins de riffs qui restent en tête, moins de refrains) et même si les breaks sont toujours assassins, la voix énervée et qu’on a rajouté un peu de chœurs virils et un ou deux samples discrets, on arrive à la fin du CD avec la désagréable impression de n’avoir rien retenu et que la belle machine tourne à vide, mécaniquement. Bon ceci dit, ca reste toujours la grande classe et c’est efficace, la prod’ est mortelle, mais il se sont pas cassé le cul au niveau compos ! Du coup, achetez plutôt “Ignoring The Guidelines”, c’est le même en mieux (et en plus vous aurez une reprise de Gorilla Biscuits en prime). -Antoine To Lose-
REAZIONE
‘’Scars’n’beers’’ (KOB Records / Dirty Punk Records)
Ho !
Ho ! Un disque attendu que celui-ci, après leurs excellents mini-album et
EP. Les Reazione ont cette fois abandonné l’italien au profit de l’anglais,
ce qui me paraît un peu dommage, mais tellement de groupes français font la même
chose, hein, donc… L’album s’ouvre sur quelques morceaux de oi !
rapides et entraînants, un peu dans la veine du ‘’Contiamo su di voi’’
des Los Fastidios, avec des paroles qui exaltent le cœur de la jeunesse (tient,
ça vous rappelle un groupe français, ça) et le trip skins & punks sur
fond d’antifascisme. Ces morceaux sont à mon avis les meilleurs puisque la
seconde partie de l’album voit mon intérêt décroître, avec la chanson
d’amour Mad about you par exemple,
et des titres moins percutants tant au niveau paroles que musique. Pas un
mauvais album quand même, mais pas à la hauteur de ce qu’on espérait peut
être. A noter que la version vinyle est sortie sur le label français Dirty
Punk.
REBELATION "Yo swing that mama" (Do The Dog Music)
J'ai
eu un peu de mal à me faire au premier album de ce jeune groupe anglais, mais
finalement, je crois qu'on pourrait rapprocher leurs compos de celles des
Special Beat ou The Beat, ou plus près de nous, de celles des allemands de
Engine 54 ou Ngobo Ngobo, pour l'alternance des vocaux masculin et féminin,
peut être.Les Rebelation sont plutôt jeunes (vues les photos du livret) mais
ont apparement digéré pas mal des influences déjà assimilées par leurs
prédécesseurs. Ils distillent leur ska pop en l'agrémentant de touches punk,
funk ou reggae bien dosées. Ce qui m'avait paru "commun" ou
"facile" aux premières écoutes passe finalement très bien. Pas la
révélation anglaise de l'année, mais un bon p'tit CD quand même.
THE
REVILLOS “Totally
alive!” (Captain Oi!)
J’avoue, j’avoue. C’est vrai, je ne connaissais pas les Revillos avant de recevoir ce skeud. Mais la surprise a été agréable quand je suis passé à l’écoute de cet enregistrement d’un concert londonien de 1996, une des seules dates du groupe en Europe, puisque The Revillos s’étaient reformé à la demande du public japonais, et pas européen. Ces deux gars et cette fille avaient formé leur groupe à la fin des années 70 et l’aventure s’était poursuivie dans la première moitié des années 80. Niveau musique, il s’agit d’une petite heure de rock’n roll-punk-garage-trash, que vous devriez pouvoir toucher de l’oreille si vous réussissez à imaginer la rencontre (improbable) entre les Toy Dolls, The Cramps et Washington Dead Cats, avec une pointe de chant poppy quand la voix de la chanteuse se fait douce et que l’on entend les choristes. Le disque sur lequel tout un chacun pourra faire le con en soirée, sans le regretter le lendemain. Finalement, maintenant que je connais leur musique, j’adore The Revillos, voilà, c’est dit.
THE
SAINTS
“Eternally yours” (Captain Oi!)
Mieux vaut tard que jamais, surtout quand il s’agit d”évoquer un disque aussi bon que ce deuxième album des Saints, sorti initialement en mars 1978, après que le groupe australien ait rejoint l’Angleterre, ou son premier album (“I’m stranded”, lui aussi réédité par Captain Oi!) avait été étonament bien accueilli. Cette réédition date, elle, de 1999, mais chacun des titres de cet album respire la hargne et l’urgence qui devaient inspirer les punk rockers de l’époque. Musicalement, les fans des Clash, Newtown Neurotics, Stiff Little Fingers et autres devraient y trouver leur compte, et pour ceux qui ne connaissent pas ces groupes (y’en a?), qu’ils sachent que les Saints étaient cités en référence par les Protex Blue, par exemple (et le hit des Saints Know your product n rend la filiation évidente, à mon avis), et que cet album a du être pas mal écouté par les Swingin’ Utters, par exemple. A noter que cet album avait inauguré l’arrivée des cuivres ou de l’harmonica sur des titres punk. 16 titres de pur bonheur.
SCRAPY
“Saturday night...” (Black Butcher Records / KOB)
Le
premier album de ce groupe allemand, sorti il y a deux ans, m’avait laissé un
souvenir plutôt positif: il s’agissait d’un CD de ska-punk politisé plutôt
bien foutu, mais bon, le temps passant et les sorties de disques allant bon
train, je ne m’étais plus trop attardé sur ce disque en particulier. Avec ce
deuxième CD, les Scrapy reviennent en pleine forme, avec des titres de pur ska
(Booby Hatch) et des bonnes tranches
de punk, des paroles 100% working class (Into
bosses hands again), engagées, ou plus axées “skinitude” (Local
pub, Skinhead, boots and reggae, Saturday
night drink activists...). On retrouve un des titres du split EP partagé
avec Stage Bottles, ainsi qu’un morceau de punk-oi! bien ficelé et carton
comme il faut, Where did you go? Where are you now? Les compos sont enrichies
d’un orgue et de choristes, et tout ça donne un bon album, peut être pas le
meilleur de tous les temps, mais un bon album quand même...
SKUDS
& PANIC PEOPLE ‘’Dead on the ring’’ (Skuds Productions)
Voici
enfin le premier mini-album de ce groupe de Rennes dont la démo m’avait bien
accroché à sa sortie. Les Skuds pratiquent un ska-punk/ska-core énergique,
avec un petit côté Mighty Mighty Bosstones pour les passages énervés et les
voix hurlés (deux chanteurs, ou plutôt un chanteur et un hurleur), et un autre
côté plus Trojans pour l’utilisation du mélodica (en particulier sur le
premier titre Ride the earth, où les
préoccupations écologistes du groupe semblent d’ailleurs rejoindre celle de
Gaz Mayall des Trojans). Mais outre ces influences, les Skuds savent développer
un style original, avec des paroles engagées, leur double chant et surtout, ce
qui est de plus en plus rare et donc à préciser, une démarche engagée qui
les amène à être de tous les concerts de soutien et de toutes les fiestas
militantes. Comme ils le disent : « pour le peuple, pas pour
l’argent ! ». Huit titres + une surprise à se mettre d’urgence
entre les oreilles
THE
SLACKERS “Wasted
days” (Epitaph)
Les
Slackers avaient frappé fort avec leurs deux précédents albums, “The
question” et le live, et j’attendais peut être un peu trop de ce nouvel
album, qui m’a en fait plutôt déçu. Même si on reconnait aisément le
style Slackers pour les rocksteady et reggae qui ouvrent la scession, ces
morceaux ne sont pas les meilleurs du groupe et je dois dire qu’aucun ne se détache
vraiment des autres tout au long de l’album. J’ai bien aimé quand même le
reggae toasté de Pets of the world,
mais ça a été aussitôt contrebalancé par le titre sirupeux limite slow FM
intitulé Made up my mind... Pas le
meilleur album des Slackers, mais bon, je leur laisse une chance et en attendant
le prochain, je me remets le “Live at Ernesto”.
SLAUGHTER
AND THE DOGS “Beware
of...” (Captain Oi!)
Wow! Plus de 20 ans après la grande époque, les Slaughter reviennent avec ce nouvel album à la présentation épurée, qui renferme 12 titres de ce que je n’appelerai pas street punk mais plutôt street rock’n roll, si vous voyez la nuance? On est plus près de trucs comme Cock Sparrer voir Slade que d’Oxymoron, en fait. Bon, tous les morceaux ne me restent pas en tête, je garde un souvenir mitigé de la reprise des Beattles (Hard day’s night) ou de la ballade qui clôt le CD (Anthem for the kids, qui se termine par “I’m proud to live in this land”, hum...), et les paroles ne sont pas vraiment du genre à soulever les masses contre le capitalisme, mais il y a quand même deux-trois morceaux qui donnent le frisson, comme Saturday night till sunday morning ou Schizophrenic. Les 1000 premières copies de ce skeuds étaient accompagnées d’un 7 titres intitulé “Hell in Japan” qui doit, j’imagine car je ne l’ai pas eu entre les mains, avoir été enregistré lors d’une tournée du groupe dans ce pays.
SMOKE
LIKE FISH
“s/t” (Do The Dog Music)
Avec
un nom comme celui-ci et une présentation toute en noir et blanc, je n’ai pas
été surpris de découvrir un digne successeur aux Bad Manners et autres
Selecters, dans ces Smoke Like Fish. Les gaillards ont du être nourris au ska
80’s et ça se sent beaucoup mais, décidément, ça n’est pas du tout désagréable,
je dois même dire que leur style solide et dansant à la fois, m’a bien botté.
La pop n’est pas loin non plus, dans les arrangements, les choeurs ou la voix,
mais ça passe comme une lettre à la Poste. A
découvrir!
SPLODGENESSABOUNDS
“s/t” (Captain Oi!)
Les
Splodgenessabounds s’étaient séparés en décembre 1980, avant même la
sortie de leur premier album éponyme, qui sorti tout de même en janvier 1981.
Cet album avait été précédé d’une floppée de 45 tours (Et oui, ça se
passait comme ça à l’époque...) dont le single Simon Templer à la succulente face B Two pints of lager and a packet of crisps please (Les seules
paroles du morceaux, une commande que quelqu’un sévertue de passer au
comptoir d’un pub, mais il ne sera pas servi avant que la cloche sonne! Je ne
sais pas pour vous, mais moi c’est le genre de morceau qui me fait bien rire).
Les 16 titres du premier album sont présents sur ce CD, ainsi que 14 bonus
tracks, issues de face B de singles (dont Two
pints of lager...!!!) et de compilations. Musicallement, c’est du bon
vieux punk-oi! des familles, avec quelques plans reggae et des paroles de
mauvais goût, mais tellement drôles. Il parait que dernièrement (ragots, ragôts...),
Max Splodge était pathétique quand il jouait de la basse avec les Angelic
Upstarts, mais cet album d’il y a 20 ans est excellent, et les bonus tracks
sont les canettes sur le pack... Euh, non, les cerises sur le gâteau,
j’voulais dire.
STAGE
BOTTLES “1993
- 2001” (Mad Butcher Records)
Il
s’agit d’une compilation de titres des Stage Bottles parus sur divers EPs ou
extraits de leurs deux premiers albums. Ces morceaux ont été enregistrés
entre 1994 et 2001 et vous donneront une idée du travail du groupe si vous
n’avez pas envie de vous procurer leur discographie complète. A mon avis, les
meilleurs titres y sont (Take that, Sometimes
anti-social..., et même une version live du morceau Skinhead
reggae qui doit être le seul inédit de ce skeud) et le livret contient un
historique du groupe -qui oublie de mentionner que le second guitariste qui les
a rejoint en 1997 était un transfuge d’un groupe de fafs, comme quoi il y en
a qui tournent bien-. Voilà, voilà...
STAGE
BOTTLES “I’ll
live my life” (Mad Butcher Records)
Pas à dire, il s’agit certainement là du meilleur album des Stage Bottles. Une grosse énergie se dégage de l’ensemble et LE son est bien là, ce qui donne toute son ampleur à la oi! de ces gars de Frankfurt. Le chant est bien rentre-dedans, les choeurs arrivent à point nommé pour rythmer les morceaux, comme sur You never know, et les deux guitares se complètent bien. Peut être est-ce l’arrivée d’un nouveau batteur (celui des psychos de Frantic Flinstones!) l’an dernier qui a remotivé le groupe, en tout cas, l’évolution va dans le bon sens! Mon seul regret concerne les paroles, qui tournent toujours un peu autour des mêmes thèmes, à savoir le trip skin, l’antifascisme, l’amitié, l’alcool, etc... Pas que ce soit mauvais, mais bon... Enfin, un chouette album quand même.
The
TOASTERS
“Enemy of the system” (Grover Records)
Malgré la faillite du label Moon Ska que les Toasters avaient contribué à faire connaitre dans le monde entier, ces vétérans de la scène US reviennent en 2002 avec un nouvel album, sorti chez Asian Man aux Etats Unis (Eh, certains y verront la revanche du petit poisson sur le gros?) et Grover en Europe. A quoi s’attendre avec les Toasters, me direz-vous? Et moi de vous répondre qu’effectivement, depuis l’album “Dub 56”, ce groupe avait cessé de m’enthousiasmer sur disque, même si ses concerts restaient de très bonne qualité. Ce nouvel album ressemble donc beaucoup au précédent, qui ressemblait lui même pas mal à celui d’avant, qui... Enfin, du Toasters, donc, soit un ska enlevé, cuivré et rapide, avec un orgue un peu plus présent que d’habitude peut être (et encore?), qui devrait ravir les fans et ne pas décevoir les amateurs. Notez que l’on retrouve sur cet album le titre Dog eat dog sorti sur un mini-CD chez Grover il y a deux ans, et que le morceau Sitting on the top of the world n’est malheureusement pas une reprise du titre des Maytals (ce qui aurait pu laisser penser qu’il existait encore un lien entre la scène ska third wave US et les racines jamaïcaines). Voilà donc un disque qui ne m’aura ni surpris, ni déçu, mais que dire si ce n’est: “Ah, tiens, encore un album des Toasters...”
TOO
DRUNK TO DUB
“Less or more dub” (Sauf Imprévu Records)
Ah! Ah! A peine le temps de sécher ses larmes après le split des Protex Blue qu’on retrouve quelques uns des membres du boys band dans Too drunk to dub et cette première démo qui vaut bien des albums d’autres groupes! Le dernier titre du mini-CD des Protex, “Muckrackin’”, aurait du nous mettre la puce à l’oreille! Avec Too drunk to dub, fini le punk rock et les plans ska-punk, à nous le dub-punk avec 11 morceaux qui placent d’emblée ce nouveau groupe dans la lignée de Ruts D.C.. Certains titres penchent plus vers l’album de versions dub de The Beat, alors que d’autres (Equality) me rappellent les dubs du premier skeud des Dirty District: c’est vraiment bon, et même Bacri apparait en guest star sur un titre, Master, se partageant la vedette avec Maz (ex-Protex) qui pose sa voix sur quelques riddims de ce CD. Un premier jet très prometteur, à suivre de près!!!
TOO
MANY CROOKS
“Spanish fly” (Do The Dog Music)
Encore
un de ces groupes anglais dont je n’avais jamais rien écouté (ils avaient
pourtant déjà sorti un CD et deux EPs, mais bon, désolé, j’suis pas non
plus une encyclopédie, hein...), et c‘était bien dommage puisque cet album
est fort convaincant. Les Too Many Crooks distillent, au long de ces 11 titres,
un mélange de ska d’inspiration Two Tone, de pop à la Madness (Et oui, désolé
pour la comparaison facile, mais écoutez donc des titres comme Spanish fly ou Headline)
et de ska-punk dont les anglais semblent friands actuellement.
J’étais un peu sur la réserve lors des premières écoutes, mais
finalement, ce CD m’a bien plu, pour son côté très british et son approche
ouverte du ska, qui me fait espérer beaucoup d’un nouveau revival anglais.
TRANSPLANTS “s/t” (Hellcat Records)
Tim
Armstrong est un affamé, il suffit de compter : Compositeur pour Rancid / Lars
Frederiksen & The Bastards / Boss de Hellcat / Producteur, ca t’occupe un
homme ! Mais v’là t’y pas que pendant ses vacances il enregistre des bouts
de zique chez lui. Et puis il appelle deux –trois potes pour en faire des
morceaux et le batteur de Blink 182 (qui vaut mieux musicalement que son groupe
de merde) pour enregistrer un album sous le nom de The Transplants. Et en plus
tant qu’il y’est, au lieu de nous resservir du punk de base, l’enfoiré
arrive à innover et à sortir une bombe !!! Y’a pas de justice ! Par contre
à décrire c’est coton : bon v’là basiquement la recette (pour les quantités,
ca varie selon les morceaux, voyez-vous meme) : une rythmique » jungle » qui
fait bouger le popotin, des boucles de riffs punks-métals, des samples d’un
peu tout et un furieux qui rappe/ragga version énervée ou plus calme selon les
passages (et plus Rancid quand le Tim vient pousser la chansonnette). Du coup ca
fait danser en gueulant, ca plait aux grands, aux petits, à ma copine et aux
moshers, aux rappers, aux punks, bref c’est magique ! Ca pourrait faire penser
à « Life Won’t Wait » des Rassis sus-nommés en plus péchu et expérimental
si vous voulez vraiment un point de repère. Bon après, que sur les 4 derniers
morceaux ca s’essouffle, c’est même pas grave, vous serez vous-même
essoufflé d’avoir dansé sur les 8 précédents ! La grosse classe !
L’enfoiré vient d’inventer la Jungle-Punk de soirée et on peut rien y
trouver à dire (même avec un membre de « Brink 182 lingots ») tellement
c’est bon ! Y’a pas de justice !!! -Antoine
To Lose-
USUAL
SUSPECT ‘’Garvaghy road’’ (Combat Rock)
Après
deux Eps et une séparation, les Usual de Reims débarquent avec un album entier
(12 titres et un bonus) et force est de constater les progrès du groupe :
entre punk et oi !, chœurs de stade et textes incisifs (sur les héros de
la dernière heure, le problème religieux en Irelande), nous avons là un bon
CD qui devrait emballer les fans de NCA, Charge 69 (les textes sont meilleurs,
rassurez-vous) ou plus largement les amateurs de punk français des 80’s. Les
compos sont carrées et même si certains textes me semblent un peu rapidement
écrits (Héritage, Les
vieux grincheux), certains autres relèvent bien l’ensemble. Bonne
production et joli livret, il ne leur manque plus qu’une grosse série de
concerts pour diffuser leur musique.
VERY
BIG JAH BRASS BAND
”Tooing" ( Les disques de la tomate)
Eh!
Eh! Avec un nom comme celui là et en voyant le digi-pack orange qui emballait
le CD, j’ai eu peur d’avoir entre les mains la énième production d’un
des ces groupes de “ska-festif” (Beuark! Pardon...) qui pullulent dans nos
contrées... Quelle n’a pas été ma surprise, une fois le skeud placé dans
le lecteur, de découvrir 15 titres de ska-jazz d’excellente facture, tantôt
penchant plus vers le jazz (Totosh is
happy), tantôt plus vers le reggae, voir le dub (Jah Brass dub)! Les influences sont certainement à rechercher du côté
des derniers enregistrements des Skatalites, de Rico Rodriguez ou du New York
Ska Jazz Ensemble, et le Very Big Jah Brass Band a un petit côté 100 Gr. de Têtes
en plus sérieux qui devrait en ensorceler plus d’un. Une première production
flamboyante pour Les disques de la tomate, et une première apparition
convaincante pour ce groupe que je n’hésiterai pas à aller voir en concert
s’il passe près de chez moi.
LES
VIELLES SALOPES
‘’Aime-moi tendre, aime-moi vrai’’ (La Chips Prod)
Suite à deux démos (il me semble ?), voici le premier album autoproduit de ce groupe parisien ( ?) qui n’hésite pas à balancer directement 18 titres. Il s’agit de punk rapide que je trouve assez basique, avec chant mixte, dont une voix féminine bien placée aux accents de Heyoka parfois. Le groupe tente aussi des incursions vers des trucs plus ‘’chanson-rock’’ (Une minute avec la gratte sèche et pas de distro du tout) et les textes vont du bien écrit (Contre-culture, La veuve, Une minute) à l’inutile (A qu’c’est bon !), en abordant des sujets parfois originaux, comme le sort des femmes battues. Ca n’est pas vraiment mon style de prédilection, donc voilà voilà, hein, avis aux amateurs comme on dit…
THE
VIBRATORS “Punk rock rarities” (Captain Oi!)
Il
ne s’agit pas cette fois de réédition à proprement parler, mais d’une
vingtaine d’inédits des Vibrators, composés et enregistrés entre 1977 et
1988, qui donnent une bonne idée du caractère de ce punk-band de la première
heure (ou presque) et offrent une vision assez large de leur talent (Ouch!
C’te langue de bois, mon pote!). Nan, vraiment, j’aimais bien les Vibrators
et ces titres me poussent à les aimer encore plus, puisque ces gars savaient
jouer du punk-rock (à défaut d’autre chose, certainement, mais bon, je
m’en contente) et leurs morceaux sont pour la plupart des petits bijoux du
genre, qu’ils aient été composés en 77 ou en 88 -quoique, un titre de 1988
comme Office girl est quasi inécoutable,
mais c’est la seule fausse note du disque, alors...-. Pour résumer, on a sur
ce CD des titres issus de démos jamais diffusées, d’autres enregistrés pour
une radio anglaise, et même un titre pas à proprement parler des Vibrators,
puisque composé par The Law, groupe dans lequel ont joué deux Vibrators, un
Inmates et un inconnu, le temps de deux démos et un concert. Allez, encore un
skeud qui devrait faire des heureux et rappeller quelques souvenirs aux
quarantenaires.
WUNDERBACH ''82-84''
(Combat Rock)
Réédition d’un CD sorti vers 95 je crois, et on ne peut pas dire que Combat Rock se soit foulé pour le livret : 4 pages avec les titres et la photo de couverture, aucune autre info sur le groupe alors que ce genre de réédition devrait être l’occasion d’approfondir un peu le sujet, non ? Donc, pour ceux qui ne connaissent pas Wunderbach, c’était un groupe punk parisien du début des années 80, capable de produire des titres tubesques (Paris-Londres, seul titre du groupe que je connaissais et qui traînait sur de mes vieilles K7 ripoux, Oublions l’Amérique…) et d’autres beaucoup moins marquant. Je comprends pas trop d’ailleurs pourquoi il y a un tel engouement autour de ce groupe (je dis pas que c’est mauvais on plus, hein…). Musicallement, c’est assez influencé par le punk anglais des 80’s (étonnant ?) et le son est correct mais bon, clair que ça vaut pas ses 12 ou 15 euros (pas de frais de studio, quasiment pas de livret… hum). Ais-je le droit de dire qu’un bon CDR ou une K7 fera largement l’affaire ?
YA
BASTA! “Lucha
y fiesta” (Basta Banda / Maloka)
Hé!
Hé! Le voilà donc enfin, cet album des rudies parisiens! On a un peu attendu,
mais ça valait vraiment le coup, car le résultat de l’enregistrement en
studio est à la hauteur des prestations scéniques de ce combo de ska revival.
Le point fort de ce groupe reste, à mon avis, ses textes, qui se démarquent
pour mon plus grand bonheur des niaiseries distillées à longueurs de chansons
par la majoritée des groupes de ska actuels. Ici, il est question de luttes
(celle des Zapatistes avec EZLN, des sans-papiers avec Kamilla,
de l’Espagne révolutionnaire de 1936 avec Barcelone...)
mais aussi de vie quotidienne d’un point de vue redskin, ce qui donne le
morceau Ouvrier (dans lequel pas mal
de gars risquent de se reconnaître), ou encore 60’s (la version week end de Ouvrier?).
On retouve aussi quelques morceaux des démos, améliorés par des cuivres et un
synthé qui font bien monter la sauce. Ce skeud risque de marquer son époque,
aurions nous trouver là les Brigada du ska?
THE
YOBS “The
worst of the Yobs”(Captain Oi!)
Tout le monde le sait, The Yobs ne sont autres que The Boys (Putain, j’suis vachement fort, là, on m’la fait pas, à moi), et à défaut de sortir un “Best of” qui n’a pu voir le jour en raison des droits de leurs morceaux appartenant à trois compagnies différentes, ils nous sortent un “Worst of” dont je me contente pleinement. Sur les 15 titres de ce CD, The Yobs ont réenregistré 14 de leurs anciens morceaux plus un inédit, Who had all the Christmas cake?. Tous les titres, paroles et musiques, tournent autour de noël (un sujet qui doit travailler le groupe, puisqu’il avait sorti deux skeuds intitulés “The Yobs Christmas album” en 1980 et “Xmas 2” en 1991). Et oui, vu les dates, il s’agit encore de vétérans, j’avais oublié de le préciser pour les plus jeunes. Musicallement, c’est donc de la musique... de vétérans, mais ce punk-rock là est tellement bon qu’on en boufferait encore pendant quelques dizaines d’années. Et franchement, les chants de noël passés à la moulinette du punk-rock, ça m’a bien fait rire (un peu moins ma copine qui a entendue ce disque un peu trop souvent à son goût, avant le 25 décembre!).
v/a ACHTUNG
ELMO (Elmo)
Elmo,
le sous label de Grover, nous pond lui aussi sa compil’ promo de 21 titres,
composée pour moitié d’extraits des productions du label, et pour l’autre
moitié d’inédits à paraitre dans le cours de l’année, chez... Elmo, ben
tiens. Au programme, deux titres par groupe et on retrouve les Peacocks (mais
moi et le psycho, ça fait deux, désolé), Dr. Woggle & the Radio, Loaded
(avec le sympathique Ten Beers later
de leur premier album), Frau Doktor (au charme ska musclé qui me laisse froid),
Carribean Beat Combo, Spicy Roots, 27 Red, Gerry Lee & the Wanted Men,
Marones, Los Placebos, Court Jester’s Crew, Xplosion et un inédit des
InCiters qu’il me semble bien avoir entendu à Bordeaux en août dernier. Je
passe rapidement certaines plages de ce CD, mais d’autres me scotchent carrément
(les inédits des Carribean beat Combo, Court Jester’s Crew et bien sûr celui
des InCiters!). Le CD est livré avec un petit autocollant du label, pour mettre
sur l’aile de votre scooter.
v/a BREIZH
DISORDER, DANS AR MARMOUZIG
(Mass Production)
Deuxième
compili de Mass Prod, sortie le jour du festival du même nom, qui en est rendu
à sa troisième édition. Sorte de photographie de la scène punk, hardcore, de
la scène bretonne, c'est un disque dont le moins que l'on puisse dire c'est
qu'il est plein à ras bord: 31 morceaux pour 30 groupes! Une scène en forme
quoi! Cette fois, les groupes on été classés en fonction du style (les plages
des groupes grind/crust à suivre, oi!/ska ensemble, etc.), j'ai trouvé ça un
peu dommage, vu que les gens risquent de s'arrêter au style qu'ils écoutent
sans s'arrêter vraiment sur les autres groupes, à part ça c'est vraiment éclectique
et c'est pas pour me déplaire. Pas de morceaux originaux, puisque tous les
groupes ont refilé un titre de ce qu'ils avaient sorti. Le label a laissé une
page par groupe et donc le livret est assez énorme et bien clean. Les groupes
qui ont le plus retenu mon attention: Tri Bleiz Die (c'est le seul groupe qui
chante en breton sur la compil’, à part ça, j'suis pas trop heavy metal),
Nevrotic Explosion (punk rock bien speed, bien carton), Right For Life (j'comprends
pas trop pourquoi ils signent en anglais mais ça doit être ça l'esprit du
hard core, hin, hin!), To Learn (HC), Boda, No Place For Soul (en fait il vaut
mieux les voir sur scène, ça sonne trop Mass Hysteria sur platine), Gotham (psychopunk
speed), Charly's Angel, Lixxivia, les Zèbres, et les Bacchus Temple Addicts.
Quelques bons textes et la palme des textes les plus crétins reviennent à Etat
d'Urgence, qui imitent parfaitement le style Michel Sardou (jusqu'à preuve du
contraire, c'est pas les fonctionnaires qui nous refilent des salaires de merde,
qui développent la précarité et licencient à leur bon vouloir) et 103 pogo
(je suis convaincu qu'ils ne s'y connaissent pas plus en pêche au bigorneaux
qu'en politique: mettre les reds et les bones dans le même panier, ça reste
pour les esprits simples, de la oi! de comptoir quoi!). Une bonne compil et du
bon et du mauvais. (Dr
Louarn)
v/a DIALEKTIK CITY
ROCKERS (Dialektik Records)
Eh!
Dialektik se fend de sa compil’ promotionnelle, avec ce double CD regroupant
32 titres issus du catalogue de ce label. La couverture du livret est plutôt
cliché mais ça doit être voulu, quant aux titres en eux-mêmes, ben il
s’agit des groupes de l’écurie Dialektik, alors les fans connaitront déjà
suremment. Les autres pourront se faire une idée plus précise du boulôt que réalisent
Stéphane et ses accolytes. Allez, si vous ne connaissez pas Les Femmes, Human
Spark, Matricule 77, Dead & the Stuff, Scattergun... Profitez en!
v/a FRENCH
CONNECTION, HARDCORE MUSIC / PUNK SPIRIT (Middle
Class Productions)
Camarades,
passez outre le nom des producteurs de ce disque et chopez ce CDR maison si vous
aimez le hardcore et que vous avez envie de découvrir une pelletée de jeunes
talents tous plus beaux, bronzés et bodybuildés les uns que les autres. En
tout 11 groupes ont accepté de participer à ce projet en filant deux de leurs
morceaux et en diffusant ensuite la compilation, assurant ainsi un large
(j’espère!) écho à cette production. On est loin des plans frics de
certains ou des attitudes de poseurs virils à la con d’autres, et ce CDR est
la preuve qu’avec de la motivation et des petits moyens, on arrive à faire
avancer les choses à son échelle. Parmis les groupes que je connaissais déjà,
j’ai retrouvé les No Time To Lose, Mustang Project et Carlos Crew (deux
titres de l’album qui ne sortira pas, donc profitez en!) et j’ai pu découvrir
les titres d’autres groupes que j’avais vu en concert, comme Papy Boarding
(excellent!) et Actions Fall Short (excellent aussi!). Les Kobayes m’ont bien
claqué le beignet avec leur morceau Untitled crew, plein de choeurs hooliganesques mais leur deuxième
titre, Vengeance, m’a moins...
interpellé, quoi... Toujours au rayon des découvertes, Strong As Ten, Revive
et Manifest m’ont agréablement surpris, dans des registres assez différents
mais toujours dans une veine hardcore oldschool enragé, qui est de toute façon
l’essence de cette compilation. Ne passez pas à côté de ce skeud, ou alors
ne m’adressez plus jamais la parole...
v/a RUSSIAN
PUNK CANNONADE vol. 2 (Neuro
Empire)
Sous
un livret à l’illustration très “Troops of tomorrow” d’Exploited se
cache une galette remplie de 25 titres balancés par 18 groupes (de 9 régions
de Russie, mais aussi d’Ukraine et de Biélorussie). Les enregistrement datent
de 1995 à 2001 et quatre styles sont plus représentés: le punk-rock, le
punk-HC, un peu de ska (chouette morceau ska-punk des Distempers!) et pas mal de
HC-crust avec un son pas toujours terrible, en fin de CD. Pas mal de groupes dégagent
bien leur reum’ mais pas facile de retenir des noms, car à part pour ceux qui
ont un nom anglais, les autres sont en cyrillique et moi je comprends pas, hein,
alors bon... Sinon, c’est toujours chouette d’écouter ce qui se fait à
l’autre bout du monde en matière de musique qu’on aime, surtout qu’il y a
d’excellents morceaux sur ce disque. Le volume 1 semble épuisé et le volume
3 est sorti, avec des groupes allemands dessus il me semble, ce qui atténue le
côté “russe” du truc (loin de moi toute connotation étroitement
nationaliste dans cette remarque!).
v/a
SKANNIBAL PARTY 2 (Mad Butcher Classics / KOB)
Nouvelle compilation ska-reggae sous l’auspice de l’antifascisme pour les labels allemand et italien qui marchent main dans la main depuis quelques années déjà. 20 titres au total, par des groupes italiens, allemands, anglais, français, etc. Pas d’inédits, il me semble, mais une bonne occasion de jeter une oreille sur les groupes qui montent (Starlites, Ska War) ou des vieux de la vieille (Braces). Pour la France, outre Ska War, sont présents Dave Straps & the Radiators et Les Liquidators, qui eux, ne m’ont pas fait grand effet avec leur reprise des Warrior Kids (déjà que l’originale ne me faisait pas bondir…). Que dire d’autre si ce n’est que pour que le thème de cette compilation soit plus approprié, en reverser les « bénéfices » à une organisation antifasciste ne serait pas mal venu…
V/A
STAY PUNK ! (Havin a laugh Records)0
Première
production d’un label derrière lequel on retrouve Marco de Klasse Kriminale,
cette compil’ risque d’être une belle réussite pour le peu qu’elle soit
correctement distribuée, car la track-list est des plus impressionnante :
Agnosic Front, Business, Angelic Upstarts, Bombshell Rocks, US Bombs, Sham 69
pour les plus connus, mais aussi des p’tits jeunes comme Oxymoron, Klasse
Kriminale, Vice Squad, Los Fastidios… Au passage, soulignons l’audace dans
le choix des participants, hé, hé… Enfin bon, le CD s’ouvre par les
Filaments, avec un excellent titre de punk rapide avec passages de cuivre qui le
fait bien, et j’ai pu ensuite découvrir des trucs comme Frontkick, Punkreas,
Deadline (avec une reprise des Specials), Analogs (de la oi ! polonaise),
Woptime et Foreign Legion. Pas mal de titres sont tirés des derniers albums des
groupes, mais certains ont filé des live inédits qui feront l’intérêt de
cette compil’. Photo de livret très cliché, je sais pas qui se ballade
vraiment avec un pantalon dans cet état : doit falloir pas moins de deux
heures pour en décrocher tous les trucs en métal avant de le laver ! Hin !
Hin !
v/a WAKE
UP FANZINE PRESENTS BILLY BRAGGS AND FRIENDS (Wake Up)
Attention, il s’agit là de la réédition en CD d’un EP produit par le fanzine anglais Wake Up au moment de la grêve des mineurs anglais de 1987. Les bénéfices de sa vente alimentaient le fond de soutien aux familles des grêvistes. On retrouve sur ce CD les titres présents sur le EP, à savoir une reprise d’un morceau de Billy Bragg (Levi Stubb’s tears) par The Redskins, enregistré lors de leur dernier concert, le 15 septembre 1986 à Münich: un titre plutôt calme. Vient ensuite une reprise de A change is gonna come de Sam Cook, par le protest singer Billy Bragg, puis une version live de This fragile life des Neurotics, et une reprise bien bordélique mais pleine d’enthousiasme de Garageland par Billy Bragg, les Neurotics et Attila the Stockbroker. A noter que ces trois morceaux ont été enregistrés en août 1986 lors de la tournée en RDA de Billy Bragg, The Neurotics et Attila the Stockbroker. Le EP de soutien aux mineurs était accompagné d’un scene report d’une vingtaine de page, écrit par le rédacteur de Wake Up et relatant cette tournée. Deux autres titres accompagnaient les sus-mentionnés, à savoir une ballade à la guitare, très émouvante, de Kevin Seisay, et le titre 40 years de Attila. Ils sont aussi présents, bien sûr, sur ce CD. Mais la réédition de ces titres a été améliorée avec l’ajout de cinq nouveaux morceaux, et une nouvelle lutte à soutenir, celle des grêvistes des docks de Liverpool (grêve ayant débuté en septembre 1995 et très bien racontée par le film documentaire de Ken Loach “Les dockers de Liverpool”). Ces cinq titres sont eux aussi des inédits, et sont plus dans un registre folk-pop voir ballade country, avec gratte sèche. Ils sont joué par des inconnus pour moi, à savoir The men they couldn’t hang, Robb Johnson, Wob, John Ward et Clownhouse, mais quand la cause est bonne, j’accepte de faire des efforts pour écouter des sons... inhabituels pour moi.